Octobre n’est pas seulement le mois des feuilles orangées, c’est aussi le moment de revêtir le ruban rose. De ce fait, une marche a été organisée le 9 octobre dernier à Saint-Nicolas de Port. De nombreux partenaires sont venus soutenir la campagne de sensibilisation sur la grande importance du dépistage du cancer du sein.
Après la marche, quelques partenaires ont accueilli les participants. Bien que la cause soit majoritairement féminine, des hommes étaient également présents. Plusieurs stands ont été installés dans la salle des fêtes. Parmi eux trônait celui de Catherine Collovald. La chargée de prévention au CPAM de Meurthe et Moselle distribuait un quiz sous forme de vrai ou faux aux femmes intéressées. Le thème de ce quizz concernait bien sûr le dépistage, et une fois complété, Catherine et sa collègue apportaient les bonnes réponses dans une démarche pédagogique : le but était de rassurer les femmes sur le dépistage qui peut susciter de l’appréhension. “Il suffit juste de recevoir à partir de 50 ans tous les deux ans son courrier d’invitation avec lequel on va prendre un rendez-vous chez le radiologue de son choix.” assura Catherine.
Sensibiliser sur l’importance du dépistage est une cause très importante pour l’association Simphonie. Localisée à Saint-Max. Quelques représentantes de l'association se sont rendues à Saint-Nicolas de Port en tant que partenaires pour cet octobre rose. Derrière leur stand, elles parlaient de leur association avec beaucoup d’engagement tout en proposant des goodies. Renée Croels nous a éclairé sur les démarches que propose Simphonie dans l’écoute, l’accueil et l’accompagnement des femmes touchées par le cancer du sein. Des permanences sont donc prévues chaque mardi à Saint-Max et les bénévoles accompagnent les femmes malades en leur proposant des séances d’échange, de sport et des séjours pour tisser des liens entre les membres du groupe de participantes. Sortir les personnes malades de l’isolement est la mission principale de Simphonie : “On essaye d’optimiser leur avenir, c’est très important pour elles” déclare Renée Croels. Les membres de Simphonie sont majoritairement des personnes qui ont été touchées par la maladie. Mais certaines - dont Renée Croels - n’ont pas connu cette épreuve et se sont mobilisées par l’envie de soutenir son prochain. Ce combat pour le dépistage, les membres de Simphonie le renforcent dans le cadre de l’octobre rose, mais elles y dédient une détermination sans relâche tout au long de l’année.
Parmi les courageuses figures qui ont combattu le cancer du sein, Marie-Christine Voignier nous a accordé un petit entretien. Guérir du cancer est une véritable épreuve, c’est donc avec émotion qu’elle nous a fait part de son expérience : “Dès qu’on vous parle d’un cancer, on pense à la mort. Et puis finalement au contraire aujourd’hui on en guérit beaucoup” dit-elle. “Mais c’est un choc quand même quand on vous annonce ça” renchérit-elle. Marie-Christine nous avoue avoir eu des difficultés à l’annoncer à ses proches, craignant qu’ils soient très inquiets. Même dans la maladie, elle pensait au bien-être d’autrui. Prendre soin de ceux qui l'entourent est une belle valeur qui n'a pas quitté Marie-Christine à la fin de son combat contre la maladie. Au contraire, cette épreuve a été un véritable déclic pour elle. Marie-Christine a ainsi rejoint l’association Simphonie, où elle prend très à cœur les sessions d’échanges et de visites à l'hôpital pour soutenir ces femmes, qui mènent le combat qui la tourmentait autrefois : “ça permet de sortir de l’isolement de la maladie quand on rencontre d’autres personnes qui en sont touchées aussi” assure-t-elle. 60 000 cas de cancer du sein sont détectés chaque année grâce au dépistage. Beaucoup d’autres combattantes, comme l’a été Marie-Christine, font face à cette maladie avec courage. C’est pour cela que les partenaires présents soulignent l’importance de se dépister et de soutenir les femmes malades dans leur parcours.
Si le cancer du sein mobilise et concerne principalement des femmes, des hommes ont aussi souhaité montrer leur soutien le 9 octobre dernier. En effet, Patrick Alzon faisait partie des partenaires présents, et celui-ci était plutôt atypique : il s’agissait d’un hypnotiseur. Il s’occupe donc des maux psychologiques et il a déjà aidé l’une de ses patientes à vivre le mieux possible son parcours vers la guérison. “Les odeurs provoquées par la chimiothérapie lui donnaient des réflexes vomitifs”, explique-t-il. Pour venir en aide à sa patiente, l’hypnothérapeute a donc agi psychologiquement sur le problème de sa patiente : grâce à l’hypnose il a relié les odeurs dérangeantes par de plus agréables pour la patiente. Il a constaté lors des séances de suivis que la patiente ne ressentait plus l’angoisse et les réflexes vomitifs qui l’empêchaient de suivre sa chimiothérapie. Si l’hypnose ne permet pas de guérir du cancer du sein, cette pratique contribue néanmoins à faciliter le parcours vers la guérison.
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