Savoir dire non pour savoir dire oui : un chemin d’affirmation de soi

« Dire non, c’est un apprentissage pour se respecter soi-même »

Il existe une difficulté sociétale et personnelle de dire non, surtout dans un environnement où le consensus et l’approbation sont souvent valorisés. Frédérique Veyron la Croix note que « dire non est un mot tabou, un acte perçu comme négatif, alors qu’il est en réalité essentiel pour se positionner face à soi-même et aux autres ». Ce défi est d’autant plus grand que les injonctions sociales, comme « fais plaisir », sont ancrées dans nos habitudes dès l’enfance.

Pour beaucoup, la peur de décevoir leur entourage, que ce soit dans le cadre familial, conjugal ou professionnel, les empêche de s’affirmer. Cependant, apprendre à dire non est nécessaire pour poser des limites et respecter ses propres besoins. Comme le souligne Inès de Muizon, « oser dire non, c’est respecter ses besoins et désirs ». Elle insiste sur l’importance de différer sa réponse et de ne pas se sentir obligé de répondre immédiatement, permettant ainsi un vrai discernement et une réponse authentique, qu’elle soit positive ou négative.

Dire non pour mieux dire oui : une clé d’épanouissement dans nos relations

Le second thème abordé concerne l’impact du “non” sur nos relations avec les autres. Inès de Muizon explique que « dans les relations, qu’elles soient conjugales, familiales ou sociales, dire non permet paradoxalement d’affirmer un "grand oui" à ce qui compte vraiment ». Ce “non” devient un acte de clarification, nécessaire pour maintenir des relations saines et équilibrées, notamment en couple. Refuser certains engagements ou demandes n’est pas un rejet de la personne, mais un choix réfléchi pour préserver un équilibre personnel.

Frédérique Veyron la Croix précise que dire non en couple peut être perçu comme un risque de rejet ou de conflit, mais il rappelle que ce geste est un acte de respect mutuel. « Dire non à un projet n’est pas dire non à une personne », rappelle-t-elle, soulignant l’importance de faire la distinction entre la personne et ses attentes. La clé est de formuler ce "non" avec bienveillance et respect pour éviter que l’autre se sente blessé.

Oser dire non, c’est accéder à une liberté intérieure nouvelle

Le courage d’un grand oui

En conclusion, l’affirmation de soi à travers le “non” est un chemin personnel vers une liberté intérieure. Pour Frédérique Veyron la Croix et Inès de Muizon, ce processus nécessite du courage, mais il est essentiel pour atteindre un épanouissement authentique. Chacun est encouragé à explorer ses limites, à prendre le temps de répondre et à se poser les bonnes questions pour mieux se connaître. Le véritable défi est de dire un "grand oui" à ce qui compte vraiment, tout en respectant ses propres limites.