L'ambition européenne dessinée par Emmanuel Macron hier à la Sorbonne ne deviendra réalité que si cette volonté politique est partagée par les autres chefs d’État. Le président de la République a énoncé des propositions pour approfondir la construction européenne: budget commun, force commune, alignement d’un certain nombre de taxes... Propositions qui resteront lettre morte sans l'adhésion populaire.
Et s'il fallait passer par la culture pour renforcer le sentiment européen des Français? C'est justement sur ce thème que le Collège des Bernardins organise mercredi 27 septembre la table-ronde 'Quelle Europe de la culture voulons-nous?', en partenariat avec les Semaines Sociales de France.
Comme l'a fait comprendre Emmanuel Macron dans son discours, l'Europe est une idée. Une idée 'vieille de plus de 800 ans', ajoute Antoine Arjakovsky. Le président de la République a consacré la première partie de son élocution à l'histoire. 'Il sent la nécessité de repartir de ce qu'est l'Europe', pour l'historien qui juge ce discours 'important'.
ÉCOUTER ⺠Quelle Europe voulons-nous? Une conférence du Centre Sèvres à Paris, animée par Martin Feron ( RCF )
Renforcer la conscience européenne de la France passe par la construction d’un récit commun. Il ne s’agit pas d'instrumentaliser l'histoire mais de faire émerger une histoire commune. L'histoire de la France et des Français n’est pas circonscrite aux frontières hexagonales: elle se déploie au sein de l'Europe. L'histoire de notre continent est riche d'un 'passé complexe, turbulent', comme l'explique Mauve Carbonell. 'Je me sens européen aussi parce que j'ai vécu en 1989 la chute du mur de Berlin', confie Antoine Arjakovsky. Parce que l'étude de la mémoire et de l'histoire a toutes les vertus, le Collège des Bernardins a lancé un programme de recherche sur deux ans, 'Passé et avenir de la civilisation européenne'.
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