Gaëlle Nohant invitée de l 'émission "A plus d'un titre“ pour ” La femme révélée " ( éditions Grasset ).
Grâce à zoom et une réalisation de Jean-Marc Chazot, 40' pour découvrir Eliza, une jeune américaine qui a tout quitté et qu'on retrouve dans le Paris de l'après-guerre. A travers l'objectif de son appareil photo, grâce à la rencontre de belles personnes, une grande histoire d'amour, elle reconstruit peu à peu sa vie de femme libre, poursuivie par les secrets de sa fuite et le souvenir déchirant de son fils perdu.
Merci à Gaëlle Nohant de nous avoir accueillis chez elle et le rendez-vous est pris pour la Fête du livre en octobre... pour de vrai !
Gaëlle Nohant
" La femme révélée " (Grasset)
Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Eliza, devenue Violet, apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago, une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King.
Gaëlle Nohant - La femme révélée - Grasset - 22€
Gaëlle Nohant, qui vit et écrit en Auvergne-Rhône Alpes, a obtenu en 2016 le Prix du Livre France Bleu, le Prix Page des Libraires et le Prix des Lecteurs du Livre de Poche pour « La Part des flammes ». Elle a remporté en 2018 le Prix des Libraires avec « Légende d’un dormeur éveillé ».
Condamnée à mort par la rumeur, Eliza Bergman fuit Chicago. Elle change de nom et s’appelle désormais Violet Lee. Le nom de la fille à qui appartient le passeport acheté sous le manteau à un petit voyou italien. La voilà à Paris, gare Saint-Lazare dans un hôtel minable « qui sent la crasse et l’avarice ». Sans le sou et sans son fils laissé à Chicago. « La vérité est que j’ai choisi de me sauver sans Tim, parce que l’emmener avec moi était trop risqué ». Quant à sa fortune, un autre voyou s’en est occupé en vidant le double fond de sa valise.
A travers l’objectif de son appareil photo, un Rolleiflex qui ne la quitte jamais, Violet va apprivoiser la ville. Ce Paris des années cinquante qui « n’a jamais autant aimé les Américains, leurs GI’s et leur plan Marshall ».Elle va se trouver un toit à Saint-Germain-des-Prés grâce à Rosa une petite pute au grand cœur, naîtra alors une rare complicité avec Sam Brennan un New Yorkais de passage à Paris. Elle développera ses « argentiques » avec Robert Cermak un photographe de Paris Match et projettera de leur faire traverser l’Atlantique grâce à une exposition organisée par Andrew Thill. Il y aura aussi Horatio Price le pianiste aveugle et sa fille Thea. Mais le fantôme de Tim est toujours présent entre elle et les autres. Blessure ouverte, béante, lancinante.
Les jours et les années passent. Voilà 68. Elle apprend que dans la ville qu’elle a fuie, elle est morte, enterrée, remplacée. Oui elle apprend ça ! On lui dit que le révérend Martin Luther King vient d’être assassiné à Memphis, que Chicago va héberger la Convention nationale du parti démocrate et que le prédateur qui avait programmé sa mort a été emporté par un accident cardio-vasculaire.
Son fils a-t-il échappé à la boucherie du Vietnam ? « Dans quelques mois il aurait vingt-six ans et l’Oncle Sam ne pourrait plus l’envoyer à la mort ».S’il est vivant, est-il prêt à lui tomber dans les bras ou va-t-il lui cracher, la voix pleine de colère « C’est trop tard, Eliza. Je n’ai plus besoin de toi ? » Allez savoir.
Vendredi 15 mai à 18 heures et à la Médiathèque municipale devait avoir lieu sur RCF l’enregistrement public de l’émission « A plus d’un titre » avec Gaëlle Nohant.
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