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Humaniser les prisons et favoriser la réinsertion des détenus
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Humaniser les prisons et favoriser la réinsertion des détenus

Un article rédigé par Melchior Gormand, Isaline Boiteux - RCF, le 13 octobre 2021  -  Modifié le 28 février 2024
Je pense donc j'agis Humaniser les prisons et favoriser la réinsertion des détenus

Des associations se mobilisent en France et proposent des dispositifs pour améliorer la réinsertion des détenus. Exemples avec Marc Renart des Foyers Matter et Alexandre Duval-Stalla de l’association Lire pour en Sortir.

© Alyibel Colmenares de Pixabay © Alyibel Colmenares de Pixabay

Lire pour s’évader


Présente dans 24 établissements pénitentiaires, l’association Lire pour en Sortir place la lecture au cœur du milieu carcéral. Pour son président Alexandre Duval-Stalla, la lecture aide doublement à l’émancipation des détenus. "Ils acquièrent du vocabulaire, ce qui participe grandement à leur développement. Mais lire est aussi un moyen de s’évader. En étant 22h sur 24 dans une cellule, il faut bien tuer le temps" souligne-t-il. Le livre montre également aux détenus des chemins de vies possibles. Un moyen de "sortir du tunnel de la fatalité qui les poussent à récidiver".


Restaurer le lien social


La détention abîme souvent les liens sociaux. "C’est précisément la rupture de ces liens qui créée toute la difficulté du retour à la vie ordinaire" explique Marc Renart, président des Foyers Matter et d’ajouter : "sortir de prison sans avoir une famille qui vous attend est un véritable parcours du combattant. Il faut s’enlever de la tête l’idée que le délinquant est sûr de lui. C’est au contraire quelqu’un qui est effrayé par la sortie et qui appréhende le retour à une vie indépendante, loin de l’encadrement de la prison". Conçu par l’association Lire pour en Sortir, le programme Lire en Famille permet aux parents détenus et à leurs enfants de partager un moment autour d’un livre.


Le droit à l’oubli


Toute personne condamnée bénéficie normalement du "droit à l’oubli" mais difficile à faire valoir pour Marc Renart : "on conseille aux détenus de ne pas cacher leur passé mais de composer avec. Avec Internet, les antécédents judiciaires sont accessibles en un clic". Alexandre Duval-Stalla partage ce constat : "il y a un vrai combat à mener contre les GAFA pour archiver les délits. Cela rend les choses extrêmement compliquées car la personne qui commet un délit à 20 ans n’est pas la même à 30 ans, mais Internet n’oublie pas".

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© RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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