Comment initier d'une manière originale à la peinture sous toutes ses formes ? C'est l'engagement du magazine Le pèlerin depuis ses origines. Illustration avec l'expo Picasso de 1966, à découvrir avec Marie-Yvonne Buss, à l'occasion des 150 ans du magazine
Cette semaine, votre rubrique d’archives nous fait plonger dans un événement culturel qui fit grand bruit à l’époque : l’exposition Picasso de 1966, à Paris
Il s’agissait en effet d’une rétrospective majeure : 300 peintures au Grand Palais mais aussi 200 dessins et estampes, 200 sculptures. Et encore 115 céramiques au Petit Palais. A cette époque, Picasso a 85 ans, et son art continue à mobiliser les foules. Mais aussi à déranger.
L’auteur de cet article fait, lui, un éloge enthousiaste de l’œuvre de Picasso. Je vous cite mon confrère de l’époque : Beaucoup de gens accusent Picasso, un des peintres les plus expressifs et savants qui soient, de se moquer du monde. L’accusation n’est évidemment pas fondée. Elle est même stupide.
Voilà qui est parler franchement. Mais est-ce que les lecteurs du Pèlerin eux, ont suivi, cette analyse
L’auteur admet en effet qu’avec le peintre catalan, il faut accepter de s’affranchir de la tradition classique, du beau absolu selon la tradition grecque. Il reconnaît que le cubisme de Picasso peut paraître aride. Ou encore que son besoin de briser les objets, de désarticuler les corps pour les combiner ensuite sous forme de puzzles assez extravagants a de quoi dérouter. Mais pour lui, c’est précisément la marque du génie : Picasso est l’homme des aventures et des trouvailles, écrit-il. Aucun artiste n’a été plus indépendant, plus libre.
Voilà pour Picasso. Mais est-ce que le Pèlerin publie toujours des critiques d’art
Nous avons toujours eu un intérêt particulier pour le patrimoine avec une rubrique Beaux-Arts. Actuellement, outre des articles réguliers dans notre rubrique Culture, nous publions chaque semaine une double page intitulée Méditer avec… qui met en valeur une œuvre artistique récente ou moderne issue d’une exposition en cours. Il s’agit le plus souvent de peinture, mais nous abordons aussi la sculpture et la photo. Nous avons la chance d’avoir trois journalistes au service photo, qui font une veille active sur les expositions.
Ce qui nous différencie
Sans doute la touche spirituelle, d’où notre titre « Méditer avec ». Le Père Dominique Lang, qui écrit ces pages, est à la fois journaliste et religieux assomptionniste. Il aide ainsi les lecteurs à comprendre la démarche intérieure de chaque artiste y compris lorsque l’œuvre paraît déroutante. Dans la mesure où une œuvre d’art est toujours le reflet des contradictions de son époque, peu importe au fond, qu’elle soit sacrée ou profane. Ce qui compte, c’est la sincérité de l’engagement de l’artiste dans sa quête de beauté ou de vérité. Comme le souligne Dominique Lang, dans notre monde baigné d'images, nous ne savons plus regarder. Prendre ce temps s'avère être un véritable exercice spirituel !
Pour en savoir plus
Pèlerin et Picasso. Un article à retrouver dans le nouveau numéro qui sort demain.
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