Pour les spécialistes de la mobilité et des transports durables, le confinement aura été riche d'enseignements. Nul doute qu'ils viendront enrichir les débats de la Semaine européenne de la mobilité (SEM), du 16 au 22 septembre, organisée par le ministère de la Transition écologique et solidaire en partenariat avec l'ADEME. À cette occasion, Anne Kerléo reçoit Ludovic Bu, spécialiste des mobilités durables. Il nous aide à penser comment mettre en œuvre nos aspirations à la lenteur dont beaucoup ont pris conscience à la faveur du confinement.
Il est d'usage dans COMMUNE PLANÈTE de proposer à l'invité de choisir un texte. Ludovic Bu a choisi un extrait de "La Lenteur", de Milan Kundera. Un texte publié en 1995 mais dont le "questionnement sur la vitesse et sur la lenteur" reste "totalement d'actualité".
"Le confinement a été un moment révélateur par rapport à ce souhait de ralentissement", selon Ludovic Bu. Si dès 2016, une étude du Forum Vies mobiles avaient permis d'identifier ces apirations, les mois de confinement ont permis aux individus de réaliser "à quel point le fait de rester chez soi, de ne plus à courir, de pouvoir prendre le temps" est "quelque chose d'extrêmement désirable".
La Semaine européenne de la mobilité, dont c'est la 19e édition, veut promouvoir les déplacements doux et alternatifs à la voiture particulière, comme les transports publics, le co-voiturage, l'auto-partage ou le vélo. À la faveur du confinement, on a vu se développer les "corona pistes" c'est-à-dire, des pistes cyclables temporaires puis pérennisées. Un développement "ultra-développement ultra rapide", qui s'est fait "parfois avec un manque de débat d'ailleurs", juge Ludovic Bu.
"La deuxième très bonne nouvelle, c'est l'explosion du télétravail." Et ses impacts sur la mobilité. Chez ceux qui le peuvent, et certaines professions ne s'y prêtent pas, travailler de chez soi au moins de temps en temps, correspond à une réelle appétence. À la faveur du confinement, "on s'est rendu compte que c'était possible".
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