Suzanne Vengeon se remet dans les pas de son grand-oncle et suit étape par étape son parcours architectural et son combat pour la copropriété, dont le rôle est essentiel dans l’évolution du modernisme. Elle analyse les archives et études spécifiques et dévoile ses archives familiales.
Suzanne Vengeon, agrégée d’Allemand, docteur èslettres, maître de conférences à l’Université JeanMonnet a étévice-présidente du Conseil national desUniversités. Elle ouvre ici ses archives familiales pourfaire découvrir son grand-oncle, l’architecte AugusteBossu. Si certains, comme dit le proverbe, naissent avec «unecuillèreenargentdanslabouche», ce ne fut pas le cas d’Auguste Bossu. Orphelin de père et de mère alors qu’il avait juste deux ans, il est adopté par son oncle et sa tanteet tous deux meurent alors qu’il allait fêter son quinzièmeanniversaire. Auguste se retrouve sous tutelle avec sesdeux frères mais tous les trois décident de continuer à faireroute ensemble. Bonne idée, après «avoirfaitlaSectionArchitecturedel’ÉcoledeDessindeSaint-Étienne»Auguste Bossu décroche le titre d’Architecte DPLG. Première étape d’un magnifique parcours, d’une vie professionnelle pleine de recherches,d’initiatives, et d’inventions, d’une belle carrière qu’il va mener avec François Clermont, lefrère aîné d’Émile l’auteur «d’Amourpromis» et seul auteur français pour lequel un éditeurse soit risqué en duel.François avait dix ans de plus qu’Auguste et s’était jusque-là illustré comme architecte de l’Hôtel des Ingénieurs de Saint-Étienne, un lieu mythique où une fois l’an - et pendant plus d’un demi-siècle - le Bal des élèves de l’École des Mines sera pour toute jeune fille (enquête de l’oiseau rare) celui à ne pas manquer. Le livre de Suzanne Vengeon est une promenade à la découverte des réalisations de songrand oncle: des immeubles sociaux dans des cités ouvrières - comme à Montrambert –mais aussi des villas de grand luxe sur la Côte, comme celle de Maurice Chevalier, desinitiatives en route vers la modernité, l’accès à la propriété, les premiers ascenseurs, lespremiers «vidoirs», les premières galeries marchandes, les premiers garages ouverts surla rue, les premiers «halld’entrée», les premiers appartements-témoins-meublés et pourcouronner le tout la première maison sans escalier.Lisez ce livre et levez la tête, une façon de voir Saint-Étienne autrement car c’est ici du Nordau Sud et de l’Est à l’Ouest de la ville qu’Auguste Bossu a essentiellement exercé son art.
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