Hélène Gestern nous offre un roman ample, multiple, d’une grande force et qui hante le lecteur longtemps après avoir refermé le livre. C’est l’histoire d’une historienne de la photo qui s’intéresse à la correspondance entre un poète Anatole Massis et un lieutenant Alban de Willecot qui disparaît pendant le conflit de 14/18. Les lettres lui apprennent l’existence de Diane dont Alban était amoureux. Rechercher Diane, conduit Elisabeth au Portugal. Pourrait-elle ainsi surmonter son deuil ? Elle va aussi hériter d’une maison à Moulins… Dans quelle mesure la quête entreprise sur des inconnus ayant ou non traversé le siècle, car leur descendants affronteront 39/45 permettra-t-elle à Elisabeth de mieux se connaître ? Un travail de mémoire, un travail sur soi qui devrait permettre de trouver la lumière sauf, si cette quête dévore jusqu’à la vie…
Après "La nuit du feu", voici l’histoire d’Augustin, un homme d’aujourd’hui qui voit ce que le commun des mortels ne voit pas. Ils voient ceux qui se sont rendus invisibles, sont morts et qui continuer d’accompagner les vivants. Augustin est SDF, mais travaille dans un journal belge où il est exploité et surtout il a été témoin à Charleroi à un attentat au sortir d’une cérémonie religieuse. Hocine Badaoui s’est fait exploser… La quête d’Augustin le conduira à rencontrer Eric Emmanuel Schmitt, mais oui, l’auteur se met en scène. Augustin veut en faire son portrait. Le tracas de l’écrivain sur le sacré et le divin pourrait rejaillir sur Augustin…
Sophie Daull nous avait présenté "Camille, mon envolée", l’histoire de la disparition tragique de sa fille unique… D’où les interrogations qu’un tel drame peut provoquer. Nicole, la mère de Sophie s’en allée aussi prématurément il y a trente ans. D’où ce besoin de comprendre pour Sophie… Qui suis-je, et d’où je viens ? Une façon de recomposer le puzzle, de faire la suture, comme elle l’écrit si joliment. Tout commence à Coulommiers au Montana, un café épicerie bien avant la guerre, chez les Ripaille avec Charlotte et Emile, leur Fille Paulette, l’aînée et Nicole, donc la cadette. 13 ans la séparent due son aînée… Une enquête, comme un roman généalogique qu’on ne lâche pas.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !