"Roms, manouches, gitans"...Autant de noms pour désigner les membres la communauté des gens du voyage, qui font souvent l’objet de clichés. Le Mucem a donc mis en place l’exposition “Barvalo”, riche en langue romani, pour lutter contre les exclusions.
Dans les représentations historiques et artistiques de l'Europe, ils sont presque inexistants. Pourtant leur culture est riche.
“C’est la première fois qu’un musée national met en place une exposition avec les roms et pour les roms” affirme Christian Paduré, l’un des experts de la culture Romani engagé sur l'exposition de Barvalo.
Le Mucem souhaite faire sortir de l'ombre la communauté Tzigane et son histoire si particulière, victime de nombreuses représentations négatives. Le muqée adopte une attitude progressiste à l’intention de cette communauté.
“Barvalo” a été préparée pendant quatre ans pour permettre une bonne représentation de la population romani.
Cette exposition en trois parties retrace 1000 ans d’histoire romani en Europe, en dénonçant les politiques anti-tziganes mises en place depuis des années et encore parfois actuellement.
Aussi, elle nous rappelle les tristes évènements de notre Histoire, notamment avec l’Holocauste. La communauté Tzigane a été une des grandes victimes du nazisme. La deuxième partie de l’exposition propose un “mirroir” de la représentation des roms dans la société actuelle.
C’est le “Musée du Gadjo” de Gabi Jimenez. “On a un intérieur de l’appartement d’une famille, la famille Pinard (...) c’est une vision stéréotypée qui mène le visiteur à une réflexion” explique l’artiste.
Enfin, la dernière partie de l'exposition propose une galerie de portraits de roms, plus ou moins célèbres, mais tous utiles à la société, comme Charlie Chaplin.
Exposition à découvrir au Mucem jusqu’au 4 septembre 2023 !
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !