Le 3 février 2021 Clarisse Crémer arrive 12ème au classement du Vendée Globe Challenge. Une aventure qu’elle raconte en toute simplicité et avec beaucoup d’humour dans un gros album réalisé avec la complicité de Maud Benezit et publié chez Delcourt, à retrouver sur RCF dans la chronique BD de Stéphanie Gallet.
Le 3 février 2021 Clarisse Crémer termine son premier tour du monde à la voile en solitaire en 87 jours, 2 heures, 24 minutes et 25 secondes. Elle arrive ainsi 12ème au classement de la plus difficile et de la plus prestigieuse des courses au large.
C’est en 2017, alors qu’elle a 27 ans, que Clarisse Crémer se lance dans sa première transat. Il lui aura suffit de quatre petites années pour devenir la femme la plus rapide du monde. Mais cela, il ne faut pas le dire. Clarisse Crémer aime à rappeler que la voile est un des rares sports mixtes, qu’il n’y a pas deux marins pareils et que les femmes s’inscrivent dans cette diversité. Si on lui rappelle sans arrêt qu’elle est une femme, elle avoue n’y avoir jamais pensé pendant ses 87 jours sur mer.
Avec cet album, on apprend beaucoup de choses sur l’aspect technique d’une course au large, sur la complexité et la très hautes technicité de ces navires. Pour aller jusqu’au bout de la course, il faut mobiliser des ressources physiques mais il faut surtout pouvoir faire appel à des compétences techniques et intellectuelles très fines ainsi qu’à une très grande force mentale.
Pour raconter son Vendée Globe mais aussi ses mois de préparation, Clarisse Crémer s'est associée à la dessinatrice Maud Bénézit, qui nous avait déjà fait beaucoup rire avec son album sur les de femmes paysannes, ca s’appelait C’est qui le patron ! On retrouve ici son trait drôle et expressif qui va parfaitement bien avec l’humour et l’autodérision de la navigatrice. Clarisse Crémer ne se prend jamais au sérieux. Elle raconte ses difficultés, ses joies, les épreuves qu'elle traverse avec beaucoup de modestie et de simplicité. On est touché par son honnêteté, sa capacité à partager aussi bien ses doutes que ses moments de grâce.
Bien sûr on voit voit le défi sportif hors norme de cette épreuve, mais ce que l’on retient au final, c’est quand même la personnalité de Clarisse Crémer. Son souci de partager honnêtement sa passion, sa fragilité exprimée dans le titre de cet album : J’y vais mais j’ai peur, ses doutes quant à la vertu écologique de la course à la voile : On a beau naviguer à la force du vent, la construction de nos bateaux est très coûteuse en énergie. Elle reconnaît que l’équation Innover, naviguer préserver protéger est très difficile à respecter et qu’elle est un peu perdue …
C’est tout ça Clarisse Crémer, des doutes immenses et des joies simples et intenses.
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