Impossible n'est pas français, le parcours de David Marc d'Hamonville le prouve. Artiste peintre, fin cuisinier et amateur de bons vins, il est bon vivant et aime profiter des suprises que le monde offre au quotidien. Difficile de croire que David Marc d'Hamonville ait trouvé son chemin dans la vie monastique. Impossible n'est pas français, ni pour Dieu, ni pour les hommes !
Cette semaine dans Visages, Thierry Lyonnet accueille le bénédictin David Marc d'Hamonville qui nous raconte son parcours de vie au monastère d'En Calcat, son parcours de foi. Il est l'auteur du livre "Si tu veux la vie" publié aux édition Albin Michel. Une discussion avec ses neveux et nièces, croyants ou non, sur la vie.
Pour David Marc d'Hamonville, la vie monastique se résume à quelques mots : "il faut partir du fait que ça ne sert à rien, que c'est vraiment un métier inutile et en marge". C'est cette marge, ce "non-sens" qui fait vivre David Marc d'Hamonville. Car selon lui, grâce à cela il peut s'interroger sur le monde et les hommes. "Le choix de la marge c'est pour moi une espèce de constante" résume-t-il.
La solitude, le silence, la sobriété sont la source de la vie monastique pourtant David Marc d'Hamonville se sent comme "Monsieur tout le monde". "Le monde est infiniment présent dans la vie monastique [...] les moines mangent comme tout le monde, ils dorment comme tout le monde, ils ont des relations peut-être plus intensives parce qu'on est une quarantaine de frères tous ensemble, à vivre ensemble toute la journée, toute l'année, sans vacances, sans alternance donc finalement c'est l'extrême vie de tout le monde [...] être moine c'est accepter de fuir la fuite" s'amuse-t-il.
Vivre dans le monde est une perpétuelle découverte, une forme de tourisme quotidien. Nous fuyons le quotidien de notre travail ou de nos logements en rencontrant de nouvelles personnes, en voyageant dans de nouveaux lieux afin de fuir notre routine.
David Marc d'Hamonville a du renoncer à vivre dans le monde de cette manière. Il a fallu deux noviciats pour qu'il prenne conscience que le monde n'était plus "un espace à découvrir et à découvrir sans fin." "Quand on vit à longueur d'année dans le même lieu, il n'est plus question de découvrir le monde sauf qu'on commence à s'enfoncer, on commence à creuser profond [...] c'est ce que fait le moine" explique-t-il.
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