Un petit boîtier de trois ou quatre centimètres de haut, prolongé par une antenne. C'est cela que les pêcheurs accrochent à la bouée, ou tous autres engins de signalement de surface, reliés à leurs filets ou leurs casiers. Grâce à ces boitiers, développés par CLS, le matériel de pêche est relié à des satellites. " Ils peuvent le suivre en direct via une application ", explique Arthur Justice, de l’entreprise filiale du CNES, l’Agence spatiale française.
6 000 à 7 000 euros de filets chaque année
L'intérêt : ne plus passer des heures à chercher un filet ou un casier qui aurait été déplacé par un autre bateau par exemple. Un gain de temps et d'argent pour les professionnels de la mer. "Nous investissons pour 6 000 à 7 000 euros de filets chaque année. Si nous les perdons ça peut aller très vite", commente Pierre Morera, pêcheur depuis 31 ans et président du comité des pêches du Var. Il est l'un des premiers à tester ces boîtiers :
" ça fonctionne, même quand nous sommes au large et que nous n'avons plus de couverture GSM ". Au-delà de l'aspect financier, il y voit aussi un intérêt écologique : " car cela permet de lutter contre le phénomène de pêche fantôme".
CLS se donne 18 mois pour perfectionner ces boitiers aux côtés des pêcheurs varois. Des tests débuteront aussi en Guyane d'ici deux semaines et en Bretagne cet été.
Des balises accoustiques, qui seront elles accrochées sur le câble qui relie les filets aux engins de signalement en surface, sont aussi à l’étude. Des associations comme Reseaclons et Lrs participent aussi à ce projet. Cette dernière est équipée de ROV, des petits robots télécommandés, capables de chercher des filets et même de les décrocher jusqu’à 300 mètres de profondeur.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !