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Des drones aériens en opération pour la Marine nationale

Un article rédigé par Ronan Le Coz - RCF Côtes d'Armor, le 19 mai 2023 - Modifié le 9 janvier 2024

Depuis un an et demi environ, les drones aériens sont utilisés régulièrement sur les bâtiments de la Marine Nationale. Ils permettent de voir sans être vus, et de gagner en portée visuelle, notamment sur les bâtiments trop petits pour accueillir un hélicoptère.

Un cargo repéré par le drone du PM L'Her pendant l'opération Corymbe - ©MarineNationaleUn cargo repéré par le drone du PM L'Her pendant l'opération Corymbe - ©MarineNationale

Depuis un an et demi environ, les drones aériens sont utilisés régulièrement sur les bâtiments de la Marine Nationale... Et ils apportent une aide précieuse en opération ! Cela a été le cas récemment sur le patrouilleur de haute-mer Premier Maître L’Her. « Le drone peut être projeté à plusieurs dizaines de milles nautiques, ce qui va nous permettre de voir sans être vus, et de gagner en portée visuelle », explique le premier maître Alexandre, l’un des deux télé-pilotes de drones à bord. Les drones aériens sont particulièrement utiles sur les bâtiments de la Marine nationale qui n’embarquent pas d’hélicoptère.

Lutte anti-piraterie

Le PM L’Her, basé à Brest, a été déployé pendant presque trois mois dans le cadre de la mission Corymbe de sécurisation du golfe de Guinée. Pendant ce déploiement, l’équipage a notamment été engagé sur une opération de lutte anti-piraterie suite à la disparition du pétrolier Monjasa Reformer. « Le drone a été utilisé pour rechercher le bateau qui avait disparu de toute circulation maritime. Cet outil nous a permis de le relocaliser, de confirmer que c'était bien le bateau qu'on recherchait, et de maintenir le contact », continue le premier maître Alexandre.

« Il nous a permis également de voir, lors d'un premier vol, qu'il y avait bien des pirates à bord. Ensuite, au moment du deuxième vol, nous avons constaté que l'embarcation était partie et qu'il n'y avait plus de pirates visibles sur le pont. » Le drone aérien est un atout pour bien observer la situation opérationnelle. « Cela nous permet de maintenir le contact et également d'avoir une appréciation de la situation à l'instant T sans forcément que le bateau soit sur zone. Nous sommes avec un vecteur déporté, donc nous pouvons aller à des distances beaucoup plus longues pour pouvoir observer et apprécier la situation le temps que tout se mette en place. »

Une saisie exceptionnelle de cocaïne

L’équipage du PM L’Her a aussi réalisé une saisie exceptionnelle de 4,7 tonnes de cocaïne sur un cargo au large des côtes africaines ! Le drone a été utilisé, là encore, pour repérer le bateau recherché et confirmer visuellement son identité. « Il nous a permis de filmer toute la phase d'approche et le début d'intervention de notre équipe de visite pour matérialiser de probables infractions, comme du rejet de drogue à la mer ou autre... Il n’y en a pas eu dans ce cas là mais ça aurait été très utile de pouvoir matérialiser par une vidéo ses actions. Nous avons utilisé le drone une deuxième fois pour survoler le cargo  durant toute l'intervention de notre équipe de visite, de manière à pouvoir remarquer tout comportement suspect. »

A bord du PM L’Her, un petit local est dédié au télé-pilotage. Ce qui permet aux opérateurs de rester coupé des autres activités et de pouvoir se focaliser sur la sécurité aérienne et sur la mission donnée. Des reports de caméra en temps réel sont transmis en passerelle et au central opération de manière à ce que tous les intervenants de l'opération, le commandant, ainsi que les autres opérateurs puissent suivre l'action. Cela leur permet aussi de faire certaines requêtes, comme avoir un nouveau point de vue sur la scène... Sur ce type de bâtiment, cela va faire un an et demi que les drones aériens sont utilisé. Cette mission du PM L’Her permettra à la Marine nationale d’avoir un retour d’expérience fort.

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