Des planches et des vaches : Anita Rigot dévoile les coulisses

Pourquoi ce titre « Des Planches et des Vaches » ? 
Ce titre a été trouvé après maintes propositions. On s’est dit qu’il était amusant, qu’il pourrait rentrer dans les oreilles facilement et effectivement, il a été retenu. On se rend compte, dix-sept ans après, qu’il est reconnu publique et qu’il est apprécié. C’est un festival de BD – planches - qui se passe en Normandie – les vaches - , d’où le jeu de mots.

Pourquoi est-ce que ce festival a lieu dans cet endroit particulier à la Fonderie ?
La première édition s’est déroulée au théâtre d’Hérouville, mais il s’est avéré que le lieu le plus adéquat était la Fonderie. La Ville d’Hérouville, partenaire de ce festival à taille humaine, l’a alors mis à disposition. On a la possibilité d’utiliser l’ensemble du bâtiment, notamment la scène pour créer un espace d’exposition.

Vous qui êtes l’attachée presse de ce festival, quel est le but d’un événement comme celui-ci ?
Le but de ce festival est de faire connaître la bande dessinée au plus grand nombre. On a assez peu de très grosses têtes d’affiche. C’est un souhait de l’organisateur et on offre une programmation très large avec des esthétiques très différentes. Le but du jeu est de faire découvrir la bande dessinée aux familles. Il y a un espace de dédicace, des ateliers de dessin gratuits, une exposition pour montrer notamment des planches originales. C’est assez rare de pouvoir découvrir ainsi le travail d’un auteur. Il y a la possibilité de flâner, de rencontrer les dessinateurs.

Pouvez-vous expliquer le déroulement du festival ?
Il y aura une quarantaine d’auteurs qui feront des dédicaces gratuites, des libraires qui vendront les exemplaires des auteurs présents, l’association de dessinateurs amateurs « ACABD » présentera un fanzine appelé « Bol d’encre » disponible pour quatre euros.  Elle présentera aussi des dessins en petits et grands formats qui seront mis à la vente. Enfin, nous accueillons l’association « Vanille Goudron » qui proposera une "battle" de dessin entre le public et des auteurs. Ils devront dessiner un personnage en ayant les yeux bandés ou les mains attachées dans le dos.
 
Quels sont les registres de bandes dessinées que l’on peut trouver ? 
Il y a un petit peu tout, de la fantaisy, de la jeunesse, de l’action, de la comédie. On offre vraiment un choix très large. Les auteurs eux-mêmes, parfois, travaillent sur différents registres.

Combien de temps prend l'organisation d'un tel festival et comment se prépare la programmation ? 
Le directeur du festival, Eric Le Pape, s’occupe de la programmation de l’édition prochaine une fois la précédente terminée. Il se rend sur d’autres festivals et va au-devant des auteurs qu’il a envie de programmer, parce qu’il aime leurs travaux ou parce que le comité artistique aimerait que tel ou tel auteur participe. On bénéficie également du bouche-à-oreille. En dix-sept ans, on constate que le festival s’est construit d’une bonne réputation auprès des professionnels. Bon nombre d’auteurs ont envie de revenir. Les autres qui ont entendu parler du festival désirent y participer.