Ce mardi 9 novembre, Mgr Le Saux bénit une plaque en hommage aux séminaristes sarthois morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Elle sera visible dans les jardins de la Maison Saint-Julien après avoir été restaurée.
Alors qu'ils étaient exemptés de service militaires, les membres masculins du clergés sont appelés pour leur service à la suite la promulgation d'une loi en 1889. Elle lève cette dispense qui leur étaient accordée. Dès lors, ils deviennent mobilisables pour la guerre.
Cette mobilisation survient en 1914, début de la Première Guerre mondiale.
Certains des prêtres étaient déjà présents au sein de l'armée, notamment en tant qu'aumônier. C'est une mission qu'ils conserve pendant la Première Guerre mondiale.
Après la mobilisation de 1914, on retrouve aussi des prêtres parmi les soldats-infirmier.
La présence des prêtres et séminaristes s'expliquaient dans un premier temps dans ces aumôneries militaires et dans les infirmeries. Leur mission consistait à donner les derniers sacrements aux soldats dont les blessures étaient trop importantes et succombaient.
Néanmoins, pendant la Grande Guerre, les prêtres étaient également amenés à tenir des armes, étaient postés dans les tranchées et de tuer. C'est la réalité de la guerre.
Tuer était un acte hautement probable sur un champ de bataille. Les religieux n'y échappaient pas. Dans de telles circonstances, il leur était impossible de pouvoir ni donner ni recevoir les sacrements (baptêmes, communion, célébrer la messe...). S'appliquait l'irrégularité Ex Defectu Lenitatis "à cause du défaut de douceur".
Dans le contexte de la Première Guerre mondiale, le pape autorisait la levée de ses effets. L'évêque du Mans, Monseigneur de La Porte, le confirme afin que les prêtres et séminaristes, à l'issue de la guerre, puisse retrouver leur ministères.
Dans ces instants dramatiques, les religieux, comme tous les autres soldats, se révélaient une grande source d'écrits et de témoignages. Alors qu'ils vivaient l'horreur des tranchées, les prêtres remarquaient que la guerre permettait un rapproche des hommes vers Dieu par des demandes de baptêmes et de communion.
Tout dernièrement, je faisais part à mon groupe d'artilleurs de mes lectures de l'Évangile, des Épitres et de l'Imitation. Nous avons commenté ensemble certaines vérités pratiques. N'est-ce pas piquant ces causeries, pendant que les obus sifflent au-dessus de nous et autour de nous ? C'est le sermon au seuil de la mort et de l'éternité et combien je serai heureux, si mes faibles paroles ouvraient le Ciel à quelques-uns. Ceci est le secret de Dieu !
Extrait d'une lettre d'un prêtre à l'évêque du Mans pendant la Grande Guerre.
Entre 1914 et 1918, 32 religieux sont tombés pendant la Première Guerre mondiale : 15 prêtres et 17 séminaristes.
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