Ma première rencontre avec Keren Esther remonte à la création de l’émission culturelle produite à Genève Entrelacs (2012-2015). Le magazine "Tout l’Immobilier" nous consacra un article vantant les mérites de cette émission produite en Suisse, que j’eus le privilège d’animer.
Je savais que Keren était journaliste, mais j’ignorais encore qu’elle était cantatrice ou chanteuse. Son répertoire, d’origine judéo-espagnole en majorité, reprend la tradition de sa grand-mère. Sa voix est enchanteuse, sa langue espagnole est parfaite, ayant traversé les traditions marocaines ou turques. Parfois elle chante en hébreux. Ce fut une découverte pour moi, comme sa peinture ! On peut admirer ses toiles à Genève, on peut aller sur son site internet qui donne tous les détails.
Ce que j’aime chez Esther, c’est sa lucidité, sa spontanéité, sa franchise. A un moment de l’émission, enregistrée à la veille de la pandémie de COVID-19, elle dit « chez nous ! », parlant de sa tradition juive, de son rapport aux rites et aux fêtes. Elle m’a encore écrit regretter d’avoir dit « chez nous », craignant les clivages et l’intolérance potentielle. Eh bien soit, ai-je écrit, mais la chrétienté est tolérante et ouverte, du moins celle que j’apprécie, et moi, à titre personnel, je trouve rassurant et chaleureux de parler de chez soi, comme si l’on accueillait l’auditeur.
D’ailleurs dans cette émission de RCF Dans mon sac de voyage, je ne fais que recevoir des gens ouverts, curieux, comme la station le fait depuis plus de 30 ans ! Et tant pis pour les grincheux de tous bords.
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