Chaque mois, Daniel Bernard vous invite à une conversation originale avec des hommes et des femmes au destin singulier et pour lesquels la foi et la spiritualité n’étaient pas un a priori.
La rencontre
"Ce n'est pas tant la nature qui m'intéresse que les forces de la nature." Voici la phrase qui était ressortie de notre première émission, en 2018. Nous avons sympathisé à l’époque. Son at m’éblouit et surtout son approche faite de sensibilité et de silence. J’aurais souhaité participer à ses ateliers de formation aux techniques de l’aquarelle, in situ, c’est-à-dire en Grèce par exemple, mais le temps m’a toujours manqué. Aussi me suis-je rattrapé en faisant une première émission, il y a 6 ans. Aujourd’hui, c’est à la faveur d’une exposition à Bernex (Ge) que je retrouve mon peintre que je n’ai jamais vraiment perdu de vue. Alors qu’il expose des œuvres en noir blanc, encre de Chine oblige, ou en couleurs, grâce à sa palette d’aquarelliste, je sais qu’il travaille sur des œuvres monumentales. Son choix d’animal à représenter : les baleines. J’ai vu ses esquisses, j’ai vu des toiles grandeur nature. Il y a de la magie dans le travail d’Éric Alibert, avec un don inné hérité des dieux. Lesquels ?
La rencontre
Troisième émission consacrée à ma visite à Québec, celle que nous faisons, grâce à mon éditeur Pierre Desrochers (La pruche et le pin), dans le quartier populaire de Québec. C’est la fin de la journée. Florence Paquet et Paul Yvon Blanchette me reçoivent. 18h30. L’heure de l’apéritif, entre amis. Eux aussi sont liés au souvenir de Pierre Jobin dont Jacques Audet nous a parlé dans son émission. Michel Sandoz aussi présent, que nous avions rencontré en 2018 dans son émission, participe à ce moment ainsi qu’au repas qui suit. On soupe tôt à Québec. Vient le moment de vérité. L’enregistrement de l’émission. Je prie nos deux convives de bien vouloir nous laisser dans la cuisine salle à manger. Ils vont s’éclipser pendant une heure, le temps de réaliser l’émission. Une fois encore, la générosité du couple est évidente. Ils sont tant à nous dire de leur vie professionnelle, de leur foi, de leur famille, de leur militantisme. Paul Yvon est toujours prêt à monter aux barricades pour venir en aide au plus démunis, comme Florence, de façon plus discrète. A un moment de l’émission, Paul Yvon nous parle de son comportement quand, dans les associations qu’il préside, quelqu’un n’est pas d’accord avec. On sent le ton monter, la vigueur de son combat au bord des lèvres. Florence s’en amuse, elle qui partage sa vie de famille avec lui depuis plus de 30 ou 40 ans. Soudain arrive la fin de l’émission. On regarde la montre. Il est près de 21h30, le temps de quitter les lieux en remerciant nos hôtes. Paul Yvon et Florence ont un autre rendez-vous… La vie, tambour battant.
La rencontre
Annéciens tous les deux, nos deux invités se sont expatriés à Québec à la fin des années 60. Professeurs l’un et l’autre, ils sont littéralement tombés amoureux de la Belle Province, au point de s’y établir durablement. Leur âge plus que respectable, plus de 90 ans l’un comme l’autre, fait que leur regard sur la vie, sur leur religion, eux qui sont nés au pied de la Basilique de la Visitation à Annecy, en bas du siège de notre radio, donc, est plein de douceur et de sérénité. Alors que leur destin a fait qu’ils ont perdu une fille à cause d’une maladie fatale à l’âge adulte, Geneviève et Jean gardent néanmoins foi dans l’espoir et la joie, celle qui se partage. Par ailleurs, ils manient la plume l’un comme l’autre. Geneviève a été couronnée par quelques Prix littéraires, chose qu’elle néglige de nous dire alors que son Jean vante ses mérites. L’enregistrement est un enchantement. Nous nous connaissons depuis 2017, nous nous sommes revus en 2022 et je leur avais promis une émission. C’est chose faite aujourd’hui.
La rencontre
Nous avons en commun d’avoir participé au même ouvrage sur Pierre Jobin, que j’ai eu le privilège de connaître dès 2017, date de ma première émission à Québec avec la chanteuse québécoise Caroline Desbiens, Prix de la Francophonie en 2010 ! Cela crée des liens, c’est sûr. Lorsque notre éditeur Pierre Desrochers nous a réunis, Jacques Audet a tout de suite dit oui à mon invitation. Ponctuel, du haut des quelque 80 ans, il est arrivé en voiture, à l’heure précise, comme un homme de radio. Précieux atout pour celui qui doit faire trois interviews le même jour. On va parler de sa relation d’amitié avec Pierre Jobin, de son côté visionnaire et tourné vers les autres, de sa générosité naturelle et de ses écarts financiers. Le monde de la musique est exigeant et impitoyable. Pierre a fait des faillites du temps qu’il a promu les plans grands troubadours de la chanson québécoise des années de la révolution tranquille. Quand on parle de ses croyances, passage obligé de l’émission, Jacques Audet fait une réponse digne de Blaise Pascal. Je vous la laisse découvrir.
Albanais d’origine, émigré à Paris grâce à son talent de violoniste et au dictateur qu’il surnommait « oncle », Tedi Papavrami a élu domicile à Genève. De culture chrétienne, il avoue que sa famille, sous la dictature communiste de Enver Hoxh, fêtait Noël en douce. Soliste de renom, sa musique rayonne comme son être généreux et passionné. Il nous conte sa vie simplement, comme il joue de son instrument, avec finesse et détermination.
Charles Christophi dirige le Caré*, une structure d’accueil pour les plus démunis créée à Genève en 1977. Homme de foi, de passion et d’engagement chrétien, il nous conte le parcours de sa vie, depuis sa formation universitaire en informatique jusqu’à son ordination, ses charges en tant que curé de paroisse puis aujourd’hui avec son action dans le cadre social genevois.
Didier Bovard ? Je l’ai rencontré alors qu’il présentait son embarcation My Way à Genève. L’homme m’a plu : traverser les mers comme on traverse les montagnes, en pédalant. Ce réel sportif a vaincu l’Atlantique et bientôt il stationnera en Ecosse, sur le Loch Ness. Y a-t-il un Bon Dieu pour Didier ? Sa réponse est pleine de sens.
Monique Roiné est directrice générale d’un établissement privé de Genève. Tournée vers l’humain depuis ses débuts, elle dirige de A à Z des projets liés à l’éducation depuis 20 ans, en France, au Vietnam, aujourd’hui en Suisse. Derrière la femme manager un peu stricte, d’éducation catholique et fille de militaire, se révèle une femme de talent dont le parcours vaut d’être écouté.
Un homme et une librairie comme on en voit rarement, située à Genève : L’Olivier. Alain Bittar est un chrétien d’Orient dont la vie a commencé au Soudan. Syro-libanais de souche, il prône depuis toujours la paix entre les peuples et les religions. Un parcours humain étonnant d’un homme riche et nuancé que l’on écoute avec bonheur.
Le regard pointé sur les incroyables dictatures contemporaines, Nicolas Righetti conçoit des images fortes, cadrées, presque mises en scène alors qu’on est en reportage. Il montre ces chefs suprêmes à la façon des peintres de la Renaissance quand ils représentaient le Christ. Un monde à découvrir avec ce genevois d’origine tessinoise et de culture chrétienne.
Oriane Aymard revient sur nos ondes après avoir réussi à vaincre l’Everest au printemps de cette année. Marraine de l’émission dans sa version longue, elle nous raconte sa quête, les risques, le défi de l’altitude. Himalayenne et écrivaine, diplômée en Science des religions, elle avait commencé par la biologie marine. Elle s’est rapprochée ainsi du Dieu créateur, selon les Hindous, alors qu’elle se dit elle-même catholique de confession et de culture. On écoute son parcours avec admiration.
Pétulante, souriante, pleine d’idées, cette Française en Suisse, Pauline Desnuelles traduit en français depuis l’allemand dans une organisation internationale. Avec son chalet en Valais, ce sont, outre ses deux filles, la montagne et la marche qui la passionnent, ainsi que l’écriture. Avant l’émission elle m’a confié : « Rassurez-vous, je suis croyante… » Une personne à découvrir dans cette deuxième émission.
Pétulante, souriante, pleine d’idées, cette Française en Suisse, Pauline Desnuelles traduit en français depuis l’allemand dans une organisation internationale. Avec son chalet en Valais, ce sont, outre ses deux filles, la montagne et la marche qui la passionnent, ainsi que l’écriture. Avant l’émission elle m’a confié : « Rassurez-vous, je suis croyante… » Une personne à découvrir.
L’homme est simple et amical. De professeur, il est devenu directeur et propriétaire d’une école de management créée par d’autres en 1986 à Genève. Toujours à l’écoute de l’autre, il favorise le parcours d’étudiants de tous horizons et de toutes confessions. Osez l’action ! Tel est le mot d’ordre de son établissement, alternative à l’université traditionnelle.
Plus éloigné des lieux saints que Pierre Gauthier, ce serait difficile ! Toutefois, ce journaliste, animateur socio-culturel au tout début, délégué pour le CICR pendant le conflit des années 90, montre une humanité débordante, avec une touche d’existentialisme, existentialisme-chrétien pourrait-on dire. Il s’est aussi investi en politique comme citoyen élu à la Ville de Genève. Écoutons son parcours !
Mélanie Croubalian est une journaliste suisse bien connue : elle anime chaque semaine l'émission Le grand soir. D’origine suisse et arménienne, elle parle plusieurs langues en plus du français. Sa recherche de ses racines, comme chrétienne d’Orient, soit catholique d’Arménie, a donné son premier roman : Azad. On y découvre la sensibilité extrême de cette femme qui a creusé sa voie (voix) à la Radio Télévision Suisse.
Himalayenne et écrivaine, diplômée au Canada en Science des religions, elle a commencé par la biologie marine. Victime d’une hémorragie cérébrale soudaine alors qu’elle est en Inde, elle décide 20 ans après, de gravir l’Everest, se rapprochant ainsi du Dieu créateur, selon les Hindous, alors qu’elle se dit elle-même catholique de confession et de culture. Sa personnalité est forte et l’on écoute son parcours avec admiration.
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