En ce début de semaine mondiale de l’espace, le 16/17 fait le point sur l’impact des débris spatiaux, les relations internationales dans l’espace et la recherche en Belgique. Le constat est que, dans l’espace, la guerre en Ukraine pourrait avoir des impacts, ou pas.
En février 2022, la Russie annonce son retrait en 2024 de la station spatiale internationale. Elle voudrait avoir son propre programme spatial et sa propre station orbitale. La présence en ce moment d'astronautes russes dans la station rappelle aux esprits la situation connue par Sergei Krikaliov. Ce dernier était resté dans la station Mir seul alors que l’URSS s’effondrait en décembre 1991.
Christian Barbier, ancien chef de projet au centre spatial de Liège, était notre invité dans le 16/17 de ce 4 octobre et il se veut rassurant. Tout d’abord, il nous informe que Krikaliov, aujourd’hui responsable des vols spatiaux habités pour RKK Energia, a annoncé qu’il y aurait sans doute une réévaluation du retrait de la station internationale.
Ensuite, notre invité a émis des doutes quant à la capacité des Russes à construire un programme autonome. Ils n’ont plus la malle financière que représentait la présence d'astronautes américains sur leurs vols et construire une station demande non seulement beaucoup d’argent mais aussi beaucoup de temps. En cas de retrait, il leur faudrait, selon Christian Barbier, au moins jusqu'en 2030 avant de pouvoir refaire un vol habité.
Enfin, la situation de 1991 a très peu de chances de se reproduire. Là où Krikaliov était seul, ils sont actuellement sept dans la station internationale et leur survie dépend de tous. “Si il y a en a un seul qui “pête un plomb” c’est la sécurité de tout l’équipage qui est en danger. Ils sont loin de nous et ils mettent les conflits terrestres de côté pour travailler ensemble.”
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