Avant même le premier film des frères Lumière, en 1895, Le pèlerin s'intéressait déjà à la projection d'images, quitte à proposer lui même des images sous verre ou "lanterne magique". Retour sur cet accompagnement du 7ème art avec Marie-Yvonne Buss, rédactrice en chef du magazine et à l'occasion de son 150ième anniversaire.
En effet, avant même la première projection publique des frères Lumière, en décembre 1895, notre groupe, qui s’appelait alors La Maison de la Bonne Presse, s’était doté d’un Service des Projections. Et dès 1895, il commercialisait sa fameuse « lanterne magique ». C’était une lampe à projection d’images fixes destinée aux familles ou aux paroisses.
La Bonne Presse s’est mise à fabriquer des images fixes sur verre pour illustrer par exemple des contes traditionnels comme Peau d’Ane ou Barbe bleue. Elles étaient colorées manuellement dans un « atelier de colorisation ». Le succès de ces projections a été tel qu’en 1903, le groupe lançait une revue destinée aux projectionnistes amateurs : Le Fascinateur.
Le groupe, qui s’était doté de studios de tournage, s’est mis à produire de nombreux films muets. Et quand le film parlant est venu éclipser le film muet, la Bonne Presse a réagi en fabriquant un nouveau projecteur, le « Parlant B.P », comme Bonne Presse, qui fera le bonheur des salles paroissiales de cinéma jusqu’aux années 50.
Dès février 1896, notre hebdomadaire présentait les projections publiques comme une « Université de l’avenir. » A condition, bien sûr, que les projections en question aient une fonction éducative, récréative, voire catéchétique. C’est pourquoi les critiques de cinéma ont toujours eu une place de choix dans Le pèlerin, même si nos critères de choix sont nettement plus larges aujourd’hui.
La critique s’enthousiasme pour la qualité des couleurs, disant « qu’on ne peut être qu’admiratif des progrès réalisés dans ce domaine. » Elle ajoute à l’intention des parents qu’on peut y emmener même les très jeunes spectateurs, qui n’auront point à craindre l’effrayant orage de Blanche Neige.
Voici les propos de Gérard Oury qui avec le recul valent leur pensant d’or : «La Grande Vadrouille est une grosse affaire. J’espère qu’on s’y amusera sans arrière-pensée. Je ne crois pas qu’un film français ait déjà coûté aussi cher. C’est le contraire d’un film intellectuel. Un gag toutes les cinq minutes. On vit un temps trop sombre pour ne pas donner à ses contemporains l’occasion de rire un bon coup ! ».
Chaque mercredi sur RCF dans Tout Doux, une chronique pour revenir sur 150 ans d'Histoire à l'occasion des 150 ans de Pèlerin. Une chronique largement inspirée des pages 150 ans de Pèlerin à paraître le lendemain.
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