Le conseil départemental du Finistère a lancé la candidature des enclos paroissiaux du Finistère sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le conseil départemental du Finistère a lancé vendredi 18 février, à Saint-Thégonnec, la candidature des enclos paroissiaux du Finistère sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Construits au XVIème et au XVIIème siècle, ces ensembles architecturaux sont typiques du nord du Finistère. Ils peuvent comprendre notamment un calvaire, une porte triomphale, un placître, un ossuaire et l’église, cerclés par un mur d’enceinte.
Trois raisons à cette candidature, pour le président du département, Maël de Calan. « La première, c'est rendre justice d'abord à ce patrimoine inestimable avec une valeur universelle très forte. Une deuxième raison est économique et touristique : la labellisation UNESCO va déclencher des flux touristiques, un tourisme culturel, un tourisme des quatre saisons, qui profitera aux communes concernées, souvent des petites communes de la Bretagne intérieure. »
Maël de Calan veut aussi réparer une injustice historique. « Le Finistère et la Bretagne ne comptent pas aujourd'hui de biens inscrits au patrimoine mondial ou de manière très marginale, avec les fortifications Vauban et un peu la baie du Mont-Saint-Michel, alors même qu'on a une histoire et un patrimoine absolument inestimable ! »
Nous voulons réparer cette injustice et rappeler que le Finistère a vocation à boxer en première catégorie ! Maël de Calan, président du département.
Une commission dédiée a été mise en place pour constituer le dossier qui sera soumis à l’UNESCO. Installée à Morlaix, elle va être présidée par Jean-Jacques Aillagon. « Il y a ici une sorte de de concentration de ces enclos paroissiaux qui forment à mes yeux un patrimoine tout à fait exceptionnel à la fois du fait de la qualité architecturale, de la qualité décorative, de la qualité artistique de ces monuments et de leur extrême densité », a souligné l’ancien ministre de la culture de Jacques Chirac. Cette candidature représente un processus long, plusieurs années, mais Jean-Jacques Aillagon estime que le potentiel de succès est réel.
La prochaine étape va consister à organiser avant l’été un séminaire pour rassembler toutes les personnes qui ont travaillé sur les enclos paroissiaux. L’objectif sera de dresser pour la fin de l’année une liste de sites susceptibles de rejoindre la liste de l’UNESCO. Les scientifiques seront mobilisés, mais pas seulement. « Il y a l'université, naturellement, les auteurs qui ont déjà écrit sur les enclos paroissiaux, les sociétés savantes, les sociétés d'archéologie, de défense du patrimoine... Il a également les services de la Région, l'Inventaire général des richesses artistiques, il y a les services de l'État, la Direction Régionale des Affaires Culturelles, la conservation régionale des monuments historiques, l'architecte des Bâtiments de France… C'est une grande aventure qui commence aujourd'hui ! », conclut Jean-Jacques Aillagon.
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