Marguerite Kardos, c'est mille vies en une. Linguiste, naturopathe, spécialiste de la culture sumérienne, elle se passionne pour les savoirs des civilisations passées et nous les partage.
La lecture du CV de Marguerite Kardos est un exercice littéraire à lui seul. D'origine hongroise, elle est devenue linguiste orientaliste et spécialiste de la culture sumérienne, une région antique située à l'extrême sud de l'actuelle Irak.
Également thérapeute, spécialisée en naturopathie, elle s'intéresse à la culture chinoise et plus particulièrement à sa gymnastique avec l'enseignement du Tai Chi et du Qi Qong. Enfin, elle est présidente de l'association ADDA, l'Association pour la Diffusion des Dialogues avec l'Ange, qui fait rayonner le message spirituel adressé; en 1943, à quatre jeunes hongrois.
Quatrième d'une famille de cinq enfants, Marguerite Kardos est née à Budapest. Elle grandit avec ses grands-parents jusqu'à ses 7 ans après avoir passé une enfance à la campagne pour ensuite rejoindre ses frères et soeurs dans le brouhaha de la ville.
C'est son grand-père qui lui a transmis l'amour de la langue. "Il m'a apporté le respect de la langue hongroise, il m'a appris un hongrois extrêmement poétique et trés nuancé" raconte-t-elle. Cette figure paternelle, qui ôtait son chapeau et se prosternait devant une vache en train de brouter pour rendre grâce aux merveilles de la nature, lui a appris à s'émerveiller des choses simples de la vie.
La violence de l'Histoire a touché directement la famille de Marguerite Kardos, lorsqu'en 1956 la révolution hongroise éclate et que les russes s'en prennent à ses proches, intellectuels et chrétiens. "Mon père était profondément chrétien, il avait écrit sur le mur de son labo de recherche : ne crains rien, aie la foi" se souvient-elle.
Face à temps de violence, Marguerite Kardos pense à mourir mais son grand-père lui sauve la vie en lui posant cette question : "La Hongrie a besoin de morts ou de vivants pour la servir ?". C'est à partir de ce moment-là qu'elle découvre la puissance des mouvements non-violents et se plonge dans la vie des grands penseurs notamment indiens.
Dans les pas de son mentor, découvert grâce à son grand-père, le linguiste hongrois Alexandre Csoma de KÅ‘rös, Marguerite Kardos se passionne pour la langue. En 1965, elle arrive à Paris pour étudier la culture sumérienne à la Sorbonne. Ses recherches vont lui permettre de découvrir la spiritualité et la médecine sumérienne, champs d'études qu'elle relie aujourd'hui dans sa pratique de la naturopathie.
"Il y a trois critères pour la santé, premier critère je peux pardonner, si je ne peux pas pardonner je ne suis pas en bonne santé et l'origine de toutes les maladies c'est dans le non-pardon [...] le deuxième critère c'est de devoir tout remercier [...] et le troisième c'est la joie" explique-t-elle. Cette nouvelle manière d'appréhender le corps, découverte dans les textes sumériens, a changé son rapport à la maladie et la santé. "Chez les sumériens on soignait la santé, on fortifiait la santé et j'ai retrouvé ça dans la médecine chinoise, dans la médecine égyptienne, dans la médecine naturopathique" résume-t-elle.
Ce que je cherche c'est ce qui parle à chaque être humain, même ceux qui se disent athée, dans leur coeur il y a la lumière, ils ont soif de lumière.
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