17 mars 2020, une date que les artistes, comédiens, metteurs en scène ou techniciens se souviendront encore longtemps. L’entrée en vigueur du premier confinement pour tenter de bloquer la propagation du Covid-19 en France. Conséquence, les salles sont fermées. Le monde du spectacle est à l’arrêt. Aujourd’hui, la situation « c’est pareil qu’en mars » pour Yohann Loisel. Il dirige la compagnie Juste à Temps basée en Haute-Loire.
À cela, s’ajoute très vite des difficultés financières, car les intermittents du spectacle ont des frais mais n’ont plus de rentrées d’argent. Ils se retrouvent dans l’impasse. Et les aides du gouvernement sont un geste mais ne suffisent pas. Pour le directeur de la compagnie altiligérienne, c’est un peu différent. « On est une petite structure donc on n’a que les frais d’assurance ». Mais pour les grosses, avec des loyers notamment, 2020 vire au cauchemar.
Pourtant à la mi-mai, les professionnels du spectacle jouent de nouveau. Ils respirent, l’activité redémarre. « J’ai joué pas mal cet été, la saison a été pas si mauvaise » explique Yohann Loisel. La Haute-Loire est alors placée en zone verte. C’est-à-dire que le virus circule peu, les spectacles sont donc maintenus. Début septembre, tout semble redémarrer normalement pour Romain Sagnard, le directeur du théâtre du Puy-en-Velay.
Tout s’écroule de nouveau. L’automne approchant, la circulation du virus explose surtout en Auvergne, dans la Loire et le Rhône. Le pays est reconfiné. Les salles sont à nouveau fermées. Les représentations annulées. « J’ai perdu une trentaine de dates depuis mars » insiste Yohann Loisel. « C’est plus de la moitié de mes représentations annuelles ». Si certaines sont reportées, les perspectives pour 2021 ne s’annoncent pas très bonnes.
L’annulation des spectacles prévue en cette fin d’année est un coup dur supplémentaire pour les professionnels du secteur. Le mois de décembre est généralement bien chargé. Tous espèrent tourner la page en 2021 et pouvoir « jouer au printemps » conclut Yohann Loisel.
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