La première course féminine de Bretagne rempile pour une 18ème édition. Depuis 2007, l'association La Vannetaise est devenue un pilier dans le paysage d'Octobre Rose. La manifestation vise à sensibiliser au dépistage des cancers chez la femme. Ce week-end sportif et solidaire prendra place du 11 au 13 octobre, à Vannes. Entretien avec Bénédicte le Moal, présidente de l'association.
À quelques heures de cette nouvelle édition, dans quel état d'esprit êtes-vous ?
On est hyper contents parce que l'on eu un nombre d'inscriptions record. L'année dernière, on s'était challengés pour essayer de dépasser la barre des 10 000 participantes. Cette année, on est obligé d'en refuser quelques-unes. On est même, je crois, à 10 300 avec certaines femmes qui participeront à distance.
Créé en 2007, comment est né le projet d'association La Vannetaise ?
La Vannetaise a été conçue par des férus de course à pied. Sous l'impulsion d'Évelyne Jugan, qui était la première présidente de l'association, ils ont décidé de la créer pour récolter des fonds et aider à l'accompagnement des malades. Puis le succès a été quasi immédiat.
Le programme commence dès ce vendredi soir avec une marche nocturne ?
C'est une marche nordique qui démarre à 19 h de l'esplanade Simone Veil avec une arrivée de nuit. Samedi, nous aurons une marche pour les femmes avec plus de 3 000 participantes. On enchaînera par les courses pour les pitchounettes (de 8 à 16 ans). Dimanche, ce sera la manifestation qui rassemble plus de 6 000 personnes sur l'esplanade. C'est le cœur historique de La Vannetaise mais toutes les épreuves sont des moments importants avec plein d'émotion à chaque fois.
En plus de ce volet sportif, il y a le volet de sensibilisation...
On a plusieurs axes de travail à La Vannetaise. Le premier c'est de s'inscrire dans le cadre d'Octobre Rose pour la sensibilisation au dépistage des cancers de la femme. Le plus connu est celui du cancer du sein mais on fait aussi beaucoup de prévention pour le papillomavirus, le cancer de l'utérus, etc. Il y a un gros travail à faire dessus sur cette sensibilisation car aujourd'hui il y a un peu moins de la moitié des femmes qui bénéficient des programmes de prévention. Ce qui est un vrai problème.
De 52,7 % en 2022, le taux de participation au dépistage en Bretagne est passé à 55,1% en 2023 (données du Centre régional de coordination des dépistages des cancers). Il y a toujours à faire sur ce sujet ?
On est un peu au-dessus des moyennes nationales, notamment dans le Morbihan, mais ce n'est pas encore satisfaisant.
L'association œuvre aussi pour la pratique du sport ?
On sait qu'en terme de prévention et de maladie, on a moins de chances de tomber malade si l'on prend soin de soi et si l'on exerce une activité sportive. C'est aussi la raison pour laquelle on a des entraînements qui ont lieu tout au long de l'année, le mercredi soir, avec des coachs bénévoles.
Le troisième axe est la récolte de fonds qui nous permet de soutenir des programmes locaux. L'an dernier, on a réussi à récolter 139 000 euros. Ce qui est énorme !
Comment sont redistribués les dons ?
On a toujours eu envie d'identifier les projets individuellement pour ne reverser que les dotations qui ne soient liées aux besoins spécifiques de chaque établissement. On ouvre un appel à projet et ensuite, on débat en réunion d'association. Souvent, on essaie d'avoir une répartition entre l'accompagnement des malades, la reprise du sport pour les personnes malades et la recherche.
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