Deux trentenaires ont quitté ce dimanche Roscoff. Objectif : parcourir 650 kilomètres en roller, jusqu'à Paris pour mettre la lumière sur la maladie qui les touche tous les deux : la mucoviscidose.
Ils n’ont pas froid aux yeux ! Visiblement, enchaîner les kilomètres sur roulettes ne les effraie pas. Louis Eimery et Adrien Ruffier ont pris ce dimanche 3 septembre, à Roscoff, le départ de leur défi. Celui que ces deux amis ont choisi de vivre ensemble pour mettre les projecteurs sur leur maladie : la mucoviscidose.
Les trentenaires n’ont pas décidé sans raison de partir de Roscoff : « au sein de la presqu’île de Perharidy, il y a un centre de la fondation Ildys. Il nous a sauvé la vie. […] il rend acteur le patient, dans son parcours de soins, et ça c’est extrêmement important : c’est toute la question de la collaboration thérapeutique », raconte Louis Eimery.
Pour rejoindre Paris, Louis et Adrien ont crée un parcours qui les conduit en Bretagne, notamment à Lannion, Paimpol, Matignon ou encore Saint-Malo.
Pour chaque étape, des rencontres avec des associations et des élus sont prévues. Objectif : parler de leur maladie, de l’association Vaincre la mucoviscidose mais pas seulement. « C’est l’occasion de parler du handicap invisible, que nous portons. La mucoviscidose c’est aussi un handicap invisible. 80 % des personnes en situation de handicap en France aujourd’hui ont des handicaps invisibles donc c’est aussi important de parler de cette notion ».
Les messages à porter lors de cette aventure sont nombreux. La forme qu’elle prend n’est d’ailleurs pas anodine. Les deux amis effectueront les 650 kilomètres en roller, d’abord pour montrer les bienfaits de l’activité sportive pour les malades de la mucoviscidose : « le sport, c’est la santé et ça permet de se sentir bien dans son corps et dans sa tête ». Et si Louis et Adrien ont opté pour une activité sportive sur roulettes, cela n’est pas par hasard : « je suis passionné de roller depuis l’âge de 10 ans, ce qui n’est pas le cas d’Adrien mais comme il est très courageux, il a dit banco ».
Le roller répond aussi pour eux à un enjeu sanitaire. « Il faut comprendre que deux malades doivent se tenir à une distance sanitaire de sécurité parce que le risque, c’est la contamination croisée, que l’un et l’autre nous nous contaminions avec nos bactéries respectives. Le roller est parfait pour avoir cette distance tout en vivant l’aventure ensemble ».
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