Dans la société en crise dans laquelle nous vivons, traversée par de multiples fractures économiques, sociales et culturelles, il n’est pas facile d’être animé par un regard de confiance et d’espérance, notamment envers les personnes détenues. Ces dernières, par les actes qu’elles ont commis, se sont en effet mises elles-mêmes au ban de la société et nous sommes, avouons-le, plutôt rassurés qu’elles soient punies. Faut-il pour autant ne rien attendre d’elles ? Sont-elles à tout jamais perdues pour la société ? Leur réhabilitation est-elle une vue de l’esprit ?
Ce terme de réhabilitation renvoie au titre d’un texte : "Les réhabilitées", écrit au XIXe siècle par un prêtre dominicain, le Père Jean-Joseph Lataste (1832-1869). Réédité en 2019, avec les contributions de nombreux spécialistes, ce texte témoigne de l'espérance du Père Lataste au sujet de femmes criminelles auxquelles il avait prêché une retraite, sûr qu’elles aussi, aidées par la grâce de Dieu, pouvaient se relever et retrouver leur place dans la communauté sociale et ecclésiale.
Nous savons que la société pardonne peu voire rarement ! Pourtant sans nier les torts subis, le chemin du pardon ancré dans la dynamique d’une justice restauratrice peut contribuer à faire retrouver aux victimes et aux coupables leur part de dignité perdue.
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