Accompagner vers l'emploi les habitants des quartiers Nord de Marseille

Dimanche 30 octobre aura lieu la célèbre course Marseille-Cassis, l'occasion pour l'association Massajobs de créer "la foulée de l'emploi" afin de sensibiliser grand public et entreprises partenaires aux enjeux de l'accès à l'emploi dans les quartiers prioritaires de la ville. Implantée dans le quartier de la Belle de Mai et celui de Malpassé à Marseille, l'association fondée en 2015 a pour objectif d'accompagner les habitants de ces quartiers. Objectif : créer du lien, développer la confiance en soi et le pouvoir d'agir de ces publics. 

Confiance en soi, dans les autres et dans l'avenir

"La foulée de l'emploi est symbolique de ce qui se vit à Massajobs", explique François Eygun, "l'expérience d'un regard qui donne confiance, d'une rencontre avec des gens qu'on ne connait pas, d'un dépassement de soi et d'un travail". C'est notamment ce qu'a vécu Imran, habitant de Malpassé, qui a longtemps été accompagné par l'association : "je les ai connus par du porte à porte", explique le jeune homme, "du primaire au lycée ils ne m'ont pas lâché". A 18 ans, Imran se retrouve "perdu professionnellement". Grâce à des discussions et des ateliers, Imran a pu tester plusieurs secteurs d'activités jusqu'à trouver une formation pour devenir éducateur sportif. 

"A Massajobs, on découvre et on se découvre", relève Claire-Marie Bohineust, salariée de Massajobs, qui porte le projet “La Vie en grand”. "Avant de parler emploi et orientation, il y a d'abord des enjeux de connaissance de soi, de confiance en soi, dans les autres et dans l'avenir", précise la jeune femme. Cette session organisée sur deux jours et alternant ateliers participatifs, temps personnels de réflexion et temps conviviaux permet de "mieux se connaître en vérité pour mieux rayonner dans le monde", conclut Claire-Marie. 
 

Depuis sept ans, l'association Massajobs a rencontré 1000 personnes et en a accompagné 300 dans les trois dernières années. "Nous avons toujours envie de progresser en termes de qualité d'accompagnement", souligne François Eygun, "l'enjeu est de continuer d'ajuster la posture et de toujours garder au centre la personne accompagnée".