Bleu Tomate : le média qui se met au vert
« Contre-révolution écologique », « recul historique », « écologie en jachère » : telles étaient quelques-unes des réactions après les annonces du premier ministre Gabriel Attal pour calmer la colère des agriculteurs. L’écologie qui semble de plus en plus difficile à articuler avec les problématiques agricoles. Face à ce constat, des acteurs locaux se mobilisent, notamment pour faire entendre les voix de ceux qui agissent pour plus de cohésion.
Magali Triano, fondatrice et directrice éditoriale du média Bleu Tomate et Frédéric Legrand, rédacteur en chef"A l'origine, l'idée était de réconcilier consommateurs et agriculteurs", explique Magali Triano, fondatrice et directrice éditoriale du média Bleu Tomate. Créé en 2014, ce média en ligne vise à "créer du lien entre ces deux mondes et faire en sorte qu'ils se comprennent", poursuit la fondatrice. Journaliste spécialisée en agriculture, Magali a été confrontée à l'agriculture industrielle dans les années 2000 et a souhaité proposer une nouvelle approche de ce secteur. "Il y avait beaucoup d'expérimentations en bio à l'époque, on sentait une dynamique émerger", souligne Magali.
Média de solutions local
Bleu Tomate suit une ligne éditoriale particulière : média de solutions, ultra-local, axé sur l'écologie "régénérative". "L'exercice n'est pas évident", concède Frédéric Legrand, rédacteur en chef, "on parle plus souvent des trains qui arrivent en retard". Dans cette approche, l'équipe éditoriale suit une démarche rigoureuse : "il faut d'abord avoir un regard critique pour sélectionner les sujets qui traitent d'actions sérieuses et non de greenwashing, et qui s'inscrivent dans une trajectoire qui a des impacts positifs sur le vivant", poursuit Frédéric Legrand.
Exemple : un projet de terminal fret ferroviaire dans les quartiers Nord de Marseille qui devrait permettre de favoriser le transport de camions par trains et libérer un espace qui sera transformé en parc de 16 hectares. "Notre objectif est de braquer les projecteurs vers les acteurs qui proposent ce type d'initiatives", confirme Magali Triano.
Une diversité dans le fond et la forme
Entre articles, vidéos et enquêtes de fond, le média veut délibérément proposer une variété de sujets qui s'adressent à un large public. Des dossiers thématiques (crise agricole, relations entre agriculture et Europe...) côtoient une rubrique décryptage ou encore "Bleu Tomate Junior" dédié aux jeunes. "Ce média local veut véhiculer la joie, la bonne humeur, le partage", conclut la fondatrice, "et in fine, inviter à agir".
Pour en savoir plus : https://www.bleu-tomate.fr/
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