Face aux défis écologiques et solidaires, de plus en plus de personnes prennent conscience que leur vie professionnelle peut être un lieu de conversion écologique. Comment s'y prendre pour accorder nos manières de travailler et la nature de notre travail avec les enjeux écologiques ? Faut-il changer radicalement d'emploi ou bien ne peut-on pas contribuer à changer les choses là où on se trouve ? Pour en parler, Anne Kerléo reçoit Fanny Viry, cofondatrice de l'Institut Transition.
De nouvelles préoccupations émergent aujourd’hui chez les salariés. Des questionnements qui laissent les instances traditionnelles d'accompagnement assez démunis. "Les questionnements actuels des salariés sont assez étonnants, finalement les personnes n'ont pas forcément envie d'évoluer en terme de promotion ou de suivre des chemins tout tracés", constate Fanny Viry. L’écologie fait naître des interrogations dans le monde du travail. Pour lesquelles il reste à trouver des réponses…
Quand l’écart se creuse entre ses valeurs et sa vie professionnelle, cela crée un sentiment d’inconfort. C’est la première raison qui pousse un professionnel à remettre en question ses choix et aspirer au changement. L’envie de se sentir utile arrive en deuxième position : et si les 35 ou 40 heures, voire plus, que l’on passe chaque semaine au travail pouvaient faire évoluer la société dans le bon sens ?
Mettre sa vie professionnelle au service de la transition écologique, c’est se tourner vers "un secteur en effervescence avec des métiers qui s’inventent, qui se réinventent". Quand on se lance, on ne sait pas à l’avance quel sera notre métier. "Ce qui nécessite un courage et une endurance assez particuliers."
Il y a ceux qui restent dans leur entreprise pour porter les valeurs de l’écologie là où ils se trouvent, comme la réduction des déchets ou le covoiturage. Autre option, garder son métier mais le mettre au service d’autres acteurs. Il y a ceux qui décident enfin de métier et de secteur d’activité. Une reconversion totale qui suppose de redécouvrir quelle est sa place et quels sont les métiers que l’on peut inventer.
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