Depuis quelques années, les projets de plantations d'arbres et de végétation en ville se multiplient. Lutter contre les ilots de chaleur est devenue une priorité dans les espaces les plus densément peuplés. L'État, de son côté, a promis de planter un milliard d'arbres d'ici 2032 après l'été caniculaire de 2022. Dans les pépinières, les commandes s'accumulent. Focus sur les pépinières Soupe dans l'Ain qui recherchent des essences résilientes au dérèglement du climat.
C'est un grand passionné de végétaux. Daniel Soupe a fondé sa pépinière, il y a cinquante ans, dans le petit village de Châtillon-sur-Chalaronne (Ain). D'abord spécialisé dans les plantes indigènes, il a très vite défendu l'idée de remettre la nature en ville. « Pas dans les moeurs » à cette époque, « la nature en ville a fait son chemin parce qu'aujourd'hui elle est reprise par tous les services des espaces verts » se réjouit-il.
Les pépinières Soupe travaillent avec « 80% des collectivités territoriales ». Dans la métropole de Lyon, ils participent à la plantation de 300 000 arbres, engagement du mandat écologiste depuis 2020. « On va récolter les graines dans plusieurs pays. Ensuite, les arbres naissent à Châtillon-sur-Chalaronne. L'année suivante, les jeunes plants sont repiqués dans des pépinières de premier élevage dans des productions intensives. Quand ils atteignent trois mètres, on les transplante pour qu'ils grossissent » avant qu'ils ne soient planté définitivement, égraine Daniel Soupe.
Aujourd'hui, Daniel Soupe parcourt le monde entier pour trouver des essences adaptables au dérèglement du climat. Avec des étés chauds et secs, « certains végétaux indigènes en France ne sont pas résistants », constate-t-il, « il faut aller chercher des arbres dans des pays avec des températures extrêmes ». Il partait cette semaine au Tadjikistan pour trouver des essences à planter prochainement dans la métropole de Lyon.
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