Mercredi 25 janvier, le porteur de projet EMD, Éoliennes en mer de Dunkerque, faisait un bilan de l’avancée du projet et le calendrier à venir en 2023 : de nombreuses concertations sont encore prévues, pour espérer décrocher une autorisation de construction et exploitation d’ici 2024.
Dunkerque pourrait accueillir l’un des sept projets éoliens offshore français (seul celui de Saint Nazaire est aujourd’hui en cours de construction). Pour rappel, il est porté par deux maîtres d’ouvrage : EDF Renouvelable et Enbridge, un énergéticien canadien. Ce binôme porte trois autres projets éoliens offshore français.
Il s’agirait d’installer un maximum de 46 éoliennes (chiffre qui pourrait être revu à la baisse en cas d’évolution de la technologie d’ici 2024) à 11,4 km du littoral dunkerquois, entre Fort Mardyck et La Panne en Belgique, d’ici 2028. Cette installation de 600 MW couvrirait les besoins d’électricité d’un million d’habitants, pour un budget de 1,4 milliards d’euros. Pour l’instant, le projet est toujours en attente des autorisations administratives.
Une année 2022 de concertations
Durant toute l’année 2022, EMD a continué à rencontrer les associations écologiques, notamment ornithologiques. Le gros point noir concerne ce couloir migratoire des oiseaux sur lequel s’installerait le champs éolien, en pleine zone Natura 2000. EMD a alors installé un radar en 2D et 3D au niveau de l’écluse Charles de Gaulle, qui permet de suivre les mouvements migratoires notamment de nuit. Ces données seront présentées en 2023. Également, EMD a continué à sensibiliser et informer le grand public, le monde de la pêche, les acteurs de la sécurité maritime inquiets par le projet mais aussi les entreprises qui souhaiteraient intégrer la filière éolienne.
Accélération en 2023
Cette consultation plus longue que prévue, a entraîné deux ans de retard pour la délivrance de l’étude d’impact du projet par EMD. Cette étude devrait être rendue durant le premier semestre 2023. S’ensuivra une enquête publique, qui permettra de délivrer ou non une autorisation de construction et d’exploitation dès 2024.
Dans le reste monde, on voit que les projets éoliens ont le vent en poupe. La Norvège vient d’ouvrir ainsi le plus grand parc éolien offshore flottant du monde. Mais là aussi, le sujet n’est pas sans polémiques puisqu’il est construit pour alimenter les plateformes gazières et pétrolières.
Retrouvez ci-dessus l'interview de Xavier Arnould, directeur de EMD sur le sujet.
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