Septèmes-les-Vallons
Créée en 1970, le Jour de la Terre fédère 193 pays autour d'une sensibilisation à notre impact individuel et collectif sur l'environnement. Pour cette 52e édition c'est le GERES, une ONG née à Marseille qui organise toutes les actions menées en France. Gilles Martin-Gillis, Anaïs Padilla et Lucas Winkelmann sont nos invités dans Commune Planète en Provence.
Une journée pour s'engager, une journée pour sensibiliser. Depuis sa création dans les années 1970, le jour de la Terre a su convaincre de plus en plus de personnes. Ce sont désormais 193 pays qui y participent.
Pour la 52e édition du Jour de la Terre, c'est le GERES qui est en charge d'organiser et recenser toutes les activités et sensibilisations proposées.
Le GERES, « Groupement pour l'Exploitation Rationnelle de l'Energie Solaire », est une ONG créée à Marseille en 1976. Elle accompagne les plus démunis, en France et à l'étranger, vers de meilleures conditions de vie et sensibilise à notre impact sociétal et individuel sur l'environnement par notre mode de vie.
Ce Jour de la Terre, en 2022, trouve un écho alarmant dans l'actualité avec le dernier rapport du GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Ce rapport annonce trois ans à l'humanité pour réduire de façon suffisamment radicale son impact sur l'environnement pour espérer contenir le réchauffement climatique à 1,5 degré.
L'échéance se fait de plus en plus pressante et l'éco-anxiété gagne de plus en plus de citoyens, notamment les jeunes, qui n'arrivent plus à se projeter dans l'avenir. L'éco-anxiété, l'angoisse liée au dérèglement climatique, est d'ailleurs le thème retenu pour ce Jour de la Terre. Pour Anaïs Padilla, du GERES, l'engagement citoyen est l'un des remèdes à cette anxiété, pour ne pas être seul face à cette réalité, mais aussi pour devenir acteur du changement de société.
Passer à l'action vers une écologie intégrale
Dans la même veine que l'encyclique du Pape François Laudato Si, le GERES et ses équipes sont convaincues qu'une transition écologique doit mener vers plus de justice sociale. Ironie cruelle, les plus démunis, ceux dont l'impact environnemental est le plus faible, sont ceux qui souffrent le plus du dérèglement climatique : famines, sécheresse, tempêtes...
Nous faisons partie de la même maison climatique. Alors nous, qui sommes nantis, devons revoir notre mode de vie, pour que chacun puisse vivre de manière décente. Gilles Martin-Gillis
Environ trois milliards de personnes sont directement concernées par ce changement brutal, soit la moitié de la population la plus pauvre. Pour Gilles Charles-Gillis, directeur du GERES, il est essentiel que nous agissions, dans un 'élan de solidarité climatique'.
Selon une étude parue en 2019, les consommateurs seraient responsables de 25% de l'empreinte carbone humaine, l'industrie et les entreprises représenteraient 75%. En allant travailler à vélo, en triant mes déchets ou en achetant en vrac, le consommateur n'est-il pas au final que David contre Goliath ?
Pour Gilles Martin-Gillis : nous sommes à la fois David et Goliath. Consommateur et acteur. Client et employé de l'industrie. C'est par la sensibilisation et l'action, à tous les niveaux, que la protection de l'environnement et des plus faibles s'imposera partout.
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