La drôle de courses de garçon de café est revenue, malgré un secteur toujours en tension
28, c’est le nombre de serveurs qui ont couru dans les rues messines, le 17 décembre dernier. Ils ont participé à la course des garçons de café. Une initiative organisée par l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie de la Moselle.
Les participants de la course de garçons de café le 17 décembre, sur la Place St-Louis de Metz. Crédit Photo : Ace Medias CommunicationL’initiative ne date pas d’hier. Elle avait déjà eu lieu sous la candidature de l’ancien maire Jean-Marie Rausch. L’événement avait disparu pendant quelques temps mais il est revenu cette année, pendant la Foire Internationale de Metz et durant la période de Noël. L’objectif était de promouvoir le métier de serveur mais aussi d’en faire connaître ses difficultés. Aujourd’hui, le secteur peine encore à recruter du personnel.
Comme un “petit Tour de France”
Tenir un plateau dans une main, en ayant l’autre attachée à celle de son voisin, c’est dans ces conditions que les participants ont couru. A cela s’ajoutait une autre difficulté : il fallait remplir le plateau de produits de stands du marché de Noël, tout en courant. L’objectif était d’être le plus adroit possible, en ne faisant rien tomber du plateau. Pendant 25 minutes, ils ont arpenté la Place Saint-Louis, d’où a démarré la course, ainsi que la Rue de la Tête d’or et la Place Saint-Jacques. Ils ont terminé le parcours sur la Place d’Armes. C’était un peu comme un “petit Tour de France”, se remémore Chris Periquet, gérant principal du Pizzaiolo, de l'Irish Pub de Metz et vice-président de l'UMIH, en souriant.
Les heureux gagnants ont été Stéphane et Théo, du Kangourou Café en première place, suivi du patron Stéphane et Soti de Chok Die Thai. Léo et Lucas, du lycée hôtelier de Raymond Mondon figuraient en troisième position sur le podium. Au total, les trois duos ont eu la chance de remporter respectivement 250, 200 et 150 euros.
Un “métier passion” qui ne demande qu’à être aimé davantage
Entre 4000 et 5000 postes restent à pourvoir, en Moselle, selon Chris Periquet. “On a encore mauvaise presse même si on travaille beaucoup sur la façon dont on gère nos employés et la manière dont les jeunes sont perçus. Les patrons ont aussi changé ces dernières années”, explique-t-il. Des jeunes de 16 à 25 ans qui sortent d’écoles hôtelières ont également envie de devenir serveur. C’est aussi le cas des personnes en reconversion, notamment depuis la sortie du Covid-19. S’il y a encore des réticences envers le secteur, le gérant du Pizzaiolo et de l’Irish Pub rappelle qu’il s’agit “d’un métier passion une fois qu’on est bien formés”.
Un métier à découvrir ou à redécouvrir
Pourtant, Chris Periquet ne perd pas espoir. Certains établissements proposent des stages pour des collégiens, afin de voir en quoi consiste le travail de serveur. L’UMIH de Moselle réalise aussi des “reportages avec des influenceurs ou des jeunes qui sont dans le métier en qui en parlent à d’autres jeunes”. Ils expliquent comment cela fonctionne et les raisons pour lesquelles ils sont attirés par ce milieu.
L’UMIH va solliciter à nouveau la mairie de Metz pour poursuivre l’aventure durant la période estivale. L’objectif serait d’organiser une course une à deux fois par an, selon Chris Periquet.
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