Les organisations internationales, les experts et les associations se retrouvent pour examiner la situation des droits de l’homme, leur violation et les réponses à apporter: Le BICE intervient à chaque session ; c'est un travail important que nous menons avec nos partenaires locaux. Lors de cette session, nous avons par exemple rappelé les inégalités d’accès à l’éducation au Cambodge entre les zones urbaines et les zones rurales. Une réalité exacerbée par la COVID-19. Nous avons aussi demandé à l’Arménie, d’intensifier ses efforts pour mettre fin à l'exploitation et aux abus sexuels des enfants dans leurs cercles de confiance et en ligne.
Un autre exemple : En juin, nous avons alerté la communauté internationale sur la situation alarmante des enfants au Mali. Le conflit a un impact dévastateur sur eux. Ils sont victimes de violences et notamment de violences sexuelles. Sont déscolarisés en raison de la fermeture des écoles. Et sont la proie des groupes extrémistes qui recourent au recrutement d’enfants, aux mariages forcés....
Le choix des thèmes à traiter lors des cessions : En décembre de chaque année, le Conseil se réunit pour s'accorder sur l'agenda des trois sessions annuelles. Le BICE demande à intervenir pour les pays dans lesquels ses partenaires agissent. Nous construisons alors une stratégie de plaidoyer où nous présentons les problèmes et appelons le pays à en faire plus pour les enfants. Nous faisons des propositions d’actions sur la base de notre expérience de terrain avec nos partenaires.
Un certain nombre de pays étudiés et des thèmes transversaux : Lors de la session de septembre, nous sommes intervenus pour l’Arménie, la RDC, la Côte d’Ivoire, l’Ukraine, le Cambodge et la Russie. Russie par exemple à qui nous avons demandé d’assurer l'accès à l'éducation inclusive aux enfants en situation de handicap. Et puis, à chaque session sont aussi abordés des thèmes transversaux comme les formes contemporaines d'esclavage ou les enfants dans les conflits armés. Cette fois-ci, nous nous sommes exprimés sur la Covid-19 et son impact sur les droits de l’enfant.
Résultats : Cela prend du temps mais les choses évoluent dans le bon sens. Au sein du Conseil, les pays adoptent ensemble des résolutions et se donnent ainsi de nouvelles règles, pour s’obliger à mieux faire. Dernièrement, il y a eu notamment des avancées importantes concernant les droits des enfants à l’ère du numérique. D’autre part, en interpellant les États lors des sessions, les associations font bouger les lignes. Pour vous donner l’exemple de la Géorgie, le plaidoyer du BICE et de son partenaire local a permis aux travailleurs sociaux, lorsqu’ils ont des preuves avérées, de pouvoir sortir un enfant d’un environnement violent, y compris sa famille. Avant, seuls la police et le juge pouvaient le faire, ce qui prenait beaucoup de temps et aggravait la souffrance de l’enfant.
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