C’est les larmes aux yeux et « sincèrement désolé » qu’Alok Sharma, le ministre britannique président de la COP 26, a clôturé celle-ci. Ce rassemblement des pays du monde a été crée en 1992 et dans la foulée de la conférence de Rio pour lutter contre le réchauffement climatique aux conséquences dramatiques.
Trois décennies plus tard, cette 26ème conférence des parties, qui pourrait ressembler à une foire aux enchères du bien commun, n’a obtenu que quelques avancées pour réduire la trajectoire de hausse des températures, des avancées essentielles sectorielle (promesses de fin de la déforestation et réduction des émissions de méthane en 2030 ou la sortie des voitures thermiques).
Ce n’est largement pas suffisant. Les climatologues, les représentants de bonne volonté, politique ou ONG, plaidaient la nécessité d’actions immédiates, fortes, rapides, durables et à grande échelle » , depuis les Accords de Paris en 2015, les efforts des pays se sont ralentis.
Aujourd’hui, on de parle plus de « sortir des énergies fossiles », c’est à dire par exemple d’arrêter le charbon comme combustible des centrales électriques, on parle maintenant de réduction…
L’échec des discussions est aussi patente sur la question des pertes et dommages subies par les pays pauvres, du Sud, même le dialogue doit néanmoins se poursuivre deux ans. Il s’agissait de reconnaitre les dommages réels, qui sont causés par les pays industrialisés, les pays pollueurs des pays pauvres le plus souvent, qui subissent plus que les autres les effets du réchauffement climatique. Certains ne peuvent attendre deux ans !
Les pays riches portent une grande responsabilité
Parmi les pollueurs, l’Australie et la Russie par exemple, ou encore la Suisse : ces pays ne se sont pas plus engagé cette année qu’en 2015 ; et, aujourd’hui, aucune Etat ne peut dire que ses engagements permettent de limiter le réchauffement à 1,5° !
Alors retenons deux mots : pays pauvres et échec.
Premier mot, pays pauvres. Le fossé se creuse entre les pays riches et les pays pauvres, qui n’ont pas le même agenda, et les premiers de maintenir leur économie, et avec des mandats politiques (et leur agenda électoral) qui n’incitent pas à prendre de justes décisions.
Et 2ème mot : l’échec. Le mot échec monte et va résonner… et provoquer, on l’espère, un électrochoc psychologique pour sortir du déni individuel et collectif, politique, et augmenter l’ardeur au travail d’ici la COP 27 l’an prochain en Egypte. pour que le meilleur de l’humanité émerge. Sur le terrain, sur les terres sèches du Cap Vert, au ras de l’eau à la Barbade ou dans les engagements anonymes ici, nous gardons espoir.
Et Maison Commune va poursuivre résolument son rôle d’information et de relais de ces actions.
Bernadette Humeau propose en 3 min de comprendre, à partir des faits et de nos réalités, l’écologie et les moyens mis en oeuvre pour la transition écologique.
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