Les candidats écologistes français, affaiblis par les élections européennes
Le résultat du scrutin européen du 9 juin dernier a été marqué par un recul significatif du vote écologiste. Une tendance qui n’est pas sans impact sur les futures élections législatives françaises, notamment dans les Hauts-de-France, même si l’écologie reste une priorité chez les français.
Julien Navarro, Maître de conférence en sciences politiques à l'Université Catholique de Lille Crédit Anne Henry RCF Hauts de FranceGrise mine chez les Verts dimanche 9 juin dernier : à l’issue du vote européen, le parti ne compte plus au parlement européen que 52 élus sur 720 contre 71 en 2019, soit 7% des députés contre 9 % auparavant. Les écologistes sont passés de la 4ème force politique à Strasbourg à la sixième, derrière les droites nationalistes et souverainistes en tout genre. Et ce alors que l’agenda environnemental de l’Union européenne n’a jamais été aussi fourni, avec un Pacte vert adopté entre les deux scrutins : 60 législations pour amener les européens vers la neutralité carbone d’ici 2050. Mais l’impact de la crise en Ukraine et l’envolée de l’inflation ont rebattu les cartes, pour rendre prioritaire la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat.
Etat des forces dans les Hauts-de-France
Dans les Hauts-de-France, six candidats écologistes se présentent dans le Nord, le Pas de Calais et la Somme. Marine Tondelier, patronne nationale des écologistes, est suppléante sur la liste de la candidate PS dans la 11ème circonscription du Pas de Calais, face à Marine Le Pen.
Mais pour rappel, déjà aux élections de 2022, aucun député écologiste n'avait été élu dans les Hauts-de-France. Et cette année, selon Julien Navarro, maitre de conférence en sciences politiques à l'Université Catholique de Lille, moins de circonscriptions leur ont été réservées dans la coalition du Front Populaire. La faute au recul du nombre d'eurodéputés Verts aux élections européennes le 9 juin dernier, pesant sur la place des écologistes dans la nouvelle coalition.
Pour autant, selon Julien Navarro, les enjeux écologiques inquiétent :
La question environnementale occupe encore la 2ème ou la 3ème place dans les préoccupations des français. Il y a une demande qui est réelle en matière d’environnement mais qui se traduit difficilement dans les votes.
=> Retrouvez ci-dessus l'intégralité du podcast de l'interview de Julien Navarro, maître de conférence en sciences politiques à l'Université Catholique de Lille, sur la place de l'écologie dans les élections européennes et législatives françaises.
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