JavaScript is required

Les marches pour le climat

RCF,  - Modifié le 11 septembre 2018
​Ce samedi plus de 100 000 Français ont marché pour le climat.

Les citoyens ont chanté qu’ils étaient chauds, plus chauds que le climat ! On était 100 à 150 000 en France, 10-15 000 à Lyon où j’étais, on peut certes pas parler de raz de marée, mais pour un mouvement parti de Facebook, et qui s’est organisé en quelque jours c’est beaucoup ! c’est vraiment pas anecdotique. Et c’est ce côté spontané, hors institutions, que je trouve significatif, c’est ce qu’il faut en retenir.

Les gens étaient appelés à venir avec comme slogan, la phrase qui les met en mouvement. Alors tout le monde est venu avec sa petite pancarte maison, avec des phrases sur le climat, mais aussi sur la biodiversité, j’ai vu « où sont passés les papillons de notre enfance », j’ai même vu « heureux les humbles, ils possèderont la terre ». C’était vraiment un rassemblement de citoyens, qui venaient exprimer qu’ils sont touchés au cœur par la crise écologique et qu’ils veulent que le monde change. Donc peut-être des gens prêts à des changements vraiment profonds.

Mais pendant ce temps dans les sondages pour les européennes, Europe Ecologie est toujours assez loin. C’est sans doute parce qu’ils ne sont pas sentis comme porte-parole de cette dynamique. Samedi, à Lyon en tout cas on n’a quasi pas vu les partis, pas vu de personnalités. Ce n’était pas un grand défilé officiel « à l’appel de ». Pour moi on a là un mouvement qui se cherche une forme politique, parce que pour le moment il n’en a pas. Les partis n’ont pas sa confiance. Du coup cette écologie des citoyens, politiquement elle est sans-abri.

Aujourd’hui beaucoup de citoyens agissent individuellement,  ils posent des gestes forts dans leur vie : le veganisme, le zéro déchet, c’est une sacrée remise en question, ça montre que la société évolue en profondeur. Mais il manque la forme politique pour faire de ces conversions individuelles la conversion d’une société. On a des associations comme FNE, ou Alternatiba, mais ce qu’elles portent échappe aux politiques. Ils préfèrent les voir comme des lobbys éparpillés que comme porteurs d’un projet de société. Du coup il y a un vide entre ce bouillonnement citoyen et un échiquier politique où le thème reste marginal. L’écologie politique en France reste un puzzle incomplet. Il y a un espace pour une entité politique nouvelle, parti ou fédération qui reste à construire.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.