« Les pauvres, ce sont les premiers écologistes »
Le Réseau Saint Laurent propose pour la première fois dans le Pas-de-Calais, à Condette, une session de deux jours, les 9 et 10 novembre, intitulée « Expérimenter une théologie à l’école de la parole des pauvres » sur la thématique de l’écologie intégrale. Pour Valérie Mandin, organisatrice, c’est une manière d’accueillir et de partager la parole des plus fragiles, souvent délaissée.
Valerie Mandin Crédit Anne Henry RCF Hauts de FranceCette session accueille tout le monde : surtout des personnes ayant l’expérience de la précarité mais aussi celles qui s’engagent à leurs côtés, des théologiens et tous ceux qui voudraient entendre la pensée des plus fragiles. Pour Valérie Mandin, animatrice en pastorale pour la diaconie Saint-Benoît-de-Labre sur le diocèse d’Arras qui porte ce projet, ce genre de rencontres est un peu exceptionnel : « on ne leur donne pas si souvent la parole. Il n’y a pas grand monde qui pense que quelqu’un qui vit dans la précarité aurait une parole importante à dire à l’Eglise. Ces personne ont une expérience de vie différente, et sans doute une expérience de Dieu différente. Alors on va se mettre à leur écoute, essayer d’apprendre ce qu’elles ont à nous dire de Dieu. »
Question de dignité
Et en matière d’écologie, les pauvres ont des choses à dire comme le souligne Valérie Mandin : « Dans mon groupe Pierre d’Angle de Lens, ce sujet revient régulièrement. Ils parlent notamment de dignité. Selon eux, si on respectait la dignité de chaque être humain, on respecterait également la dignité de la Terre. Et puis les pauvres, ce sont les premiers écologistes. Ils n’ont pas beaucoup de sous, donc ils apprennent à faire avec peu de choses. »
En avant-goût de la session, voici quelques lignes de Christelle, qui connaît la précarité et qui a collaboré à l’écriture de textes qui seront étudiés lors de la session de Condette : « Pourquoi on vit sur cette planète si c’est pour vivre dans les guerres, la maltraitance ? Pourquoi on maltraite la planète ? Parce que la planète est vivante comme nous. Si la vie était basée sur l’amour, ça changerait tout. Moi, je trouve ça douloureux de gaspiller la vie comme ça. »
Pour en savoir plus sur cette session "Expérimenter une théologie à l’école de la parole des pauvres » du 9 et 10 novembre 2024, retrouvez le podcast de votre magazine Commune Planète Hauts de France avec l’interview de Valérie Mandin « L’écologie intégrale, à l’école de la parole des pauvres ».
Plus d’informations sur la session : Valérie Mandin 06 23 56 81 33
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