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Rester chenille ou devenir papillon?

Un article rédigé par Éric de Kermel - RCF,  - Modifié le 5 juin 2020
ContemplationRester chenille ou devenir papillon?
Le confinement nous a-t-il ouvert à un autre nous-mêmes? En ressortons nous avec le projet d’être papillon, comme une élévation, une chance de voler plus loin, de découvrir un autre monde?
Pixabay / Adina VoicuPixabay / Adina Voicu

A cette saison, dans les forets et les jardins nous rencontrons souvent des chenilles et, plus la saison avance, plus nous nous émerveillons devant des papillons. Nombreux savent que pour devenir papillon, il a fallu auparavant être chenille mais rares sont ceux qui savent par quelle incroyable phénomène ceci est advenu. C’est cette métamorphose que je veux vous raconter aujourd’hui.

Mais commençons par le commencement somme toute assez classique … Un papillon mâle rencontre une femelle et celle-ci va ensuite pondre des œufs. Vont éclore de ces œufs des chenilles qui vont produire, dès leur développement initial,  des cellules dites « imaginales" qui ne leur sont d’aucune utilité à leur vie de chenille.

Vient un jour où la chenille se suspend pour former une  chrysalide. Vous pouvez les voir sur de petites branches ou derrière des feuilles. C’est alors que les cellules imaginales vont se regrouper  pour former des disques imaginaux qui déjà dessinent le schéma du futur papillon. Là où l’histoire me plaît beaucoup c’est que ces disques, pourtant directement issus  de l’évolution de la chenille, sont d'abord  considérés comme des corps étrangers par son  système immunitaire qui va commencer par vouloir les détruire.

Mais petit à petit, au sein de cette enveloppe que nous pouvons voir, se joue un combat que vont systématiquement gagner les disques imaginaux en se multipliant et en se soudant  les uns aux autres. Alors se décompose la chenille et le papillon peut achever son développement au sein de la chrysalide. Sans la disparition de l'une, pas d’apparition  de l'autre. 

En ces temps où chacun s’est trouvé confiné, la parabole de la chenille et du papillon mérite d’être mieux connue. Nos assignations à chrysalide ont-elles vu en nous apparaître des disques imaginaux esquissant le dessin d’un autre nous-même ? Et l'envie de réveiller cet autre qui peut-être était là depuis nos rêves d’enfants. Avons-nous résisté, habitués à ce que nous étions avant, confortablement chenille, tentant de faire taire ce qui, dans un premier temps nous est apparu comme bien aventureux, risqué, possiblement dangereux ? Ou avons-nous vu plus loin que le bout de notre chrysalide ? Qu’il pouvait y avoir dans le projet d’être papillon une élévation, une chance de voler plus loin, de découvrir un autre monde.

Et les autres ? Pour réussir dans ce devenir papillon, n’avons-nous pas besoin de nous rassembler avec ces autres, de nous souder, de nous entraider, coopérant pour finalement devenir le meilleur de nous-même.

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