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RivEspérance : des idées aux actes

Un article rédigé par Sarah Poucet - 1RCF Belgique,  - Modifié le 12 octobre 2021
A la UneImmersion à RivEspérance

Le grand forum RivEspérance s'est tenu à l'Aula Magna ces 8 et 9 octobre. L'occasion pour votre radio de revenir sur les temps forts de cet évènement. 

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Cette cinquième édition de RivEspérance a failli ne jamais voir le jour à cause de la pandémie. Pour les organisateurs, ce fameux week-end d'octobre était attendu depuis longtemps. Plus de 800 participants se sont réunis vendredi 8 et samedi 9 octobre pour « choisir la transition, des idées aux actes ».  

Le naturaliste et collapsologue Gauthier Chapelle a donné la grande conférence d’ouverture. Il a plaidé pour une adaptation urgente et radicale. Selon lui, une des clés est de mettre en pratique les 4 R : Résilience, Régénération, Renoncement et Réconciliation. Il s’est réjouit que le pape François soit le chef d’Etat le plus actif sur les questions de transition et de climat.

Etienne de Callataÿ : osons la transition !

La grande table ronde du samedi matin a permis de croiser les regards de grands témoins. L’économiste Etienne de Callataÿ a tenu un discours fort engagé sur le besoin d’une taxe carbone. Il nous invite à oser la transition ! Pour lui, elle est écologique mais aussi économique et sociale. Ce n’était pas mieux avant. Changeons, d’abord pour l’éthique et la justice. Protégeons l’environnement, cela rapporte plus que sa destruction. Agissons d’abord par l’entraide et puis appliquons les valeurs : respect, protection, information, éducation. Soulignons l'importance des pouvoirs publics, de l’action collective démocratique. Devenons consomm’acteurs. Taxons la pollution, comme la taxe CO2. N’y a-t-il pas de bonne alternative à la décroissance ? Voici quelques aspects du discours très engagé d’Etienne de Callataÿ.

Elena Lasida : trois échos autour de la transition

La sociologue Elena Lasida a plaidé pour une église verte : Comment passer d’une culture du déchet à une culture de rencontre ? Elena Lasida, économiste et sociologue, projet « église verte », propose trois échos autour de la transition. D’abord, le mot « Métamorphose », qui implique un changement plus radical, comme la chenille qui devient papillon. Sommes-nous prêts à perdre quelque chose ? Ensuite, un poème turc « les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra ». La nuit porte la promesse d’un meilleur lendemain possible. Enfin, le mot « conversion » utilisé par le pape à propos de la conversion écologique pour souligner ce qui donne du sens à l’existence. Les relations humaines et la communion entre toutes les créatures sont essentielles et premières. Le pape promeut la gratitude et la gratuité. La création n’est pas notre possession. La créativité liée à cette transition va être source de joie conclut-elle.

Rik Torfs : stop au statu quo

Le canoniste et ancien recteur de la KULeuven Rik Torfs a mis de la couleur sur la dynamique de transition dans l’organisation de l’Eglise : « Le statu quo n’est pas toujours un succès. Or, trois mots renforcent le statu quo, notamment au sein de l’Eglise. En ne changeant rien, le monde change autour de nous. Nous risquons de nous mettre hors jeu. D’abord, l’écoute est une bonne attitude tant qu’elle ne reste pas une posture de défense sans prendre d’action. Ensuite, la réflexion est bonne tant qu’elle n’est pas sans fin. Enfin, est-il toujours pertinent de se limiter à « garder la communion avec tout le monde » ? Ce n’est pas en ne changeant rien que nous maintenons la tradition, disait le cardinal de Lubac. Rik Torfs observe une évolution dans le refus. Méfions nous de ceux qui disent : « Vous avez peut-être raison mais ce n’est pas le bon moment ». Un « non » d’aujourd’hui est peut-être un « oui » de demain. Aucun progrès n’est durable sans horizon imparfait. N’ayons pas crainte de l’imperfection. Développons l’hospitalité comme le bon samaritain et gardons notre espérance. » 

Adélaïde Charlier : soyons honnêtes sur notre avancée

Enfin la jeune Adélaïde Charlier, militante et coordinatrice francophone du mouvement Youth For Climate, s’est montrée impatiente devant le manque de décisions du gouvernement belge. Elle s'est interrogée sur le thème de RivEspérance "Choisir la transition". Peut-on vraiment choisir la transition ? Selon son vécu, elle dit plutôt être "tombée" dans la transition. Elle a été projetée dans l'engagement par les discours de Greta Thunberg, par sa rencontre avec Anouna de Wever, par les rapports des scientifiques, par le manque de décision du gouvernement belge... Pour véritablement pouvoir choisir la transition, elle appelle à l'honnêteté des politiques : reconnaître que les objectifs ne seront pas atteints, elle appelle les scientifiques à sortir de leurs labos, elle appelle les enseignants à informer leurs jeunes et les journalistes à déceler le vrai du faux. Ainsi, nous pourrons faire un véritablement choix et passer des idées aux actes.

35 ateliers pour réfléchir ensemble à la transition sous toutes ces formes

L’après-midi, une trentaine d’ateliers ont permis d’aborder concrètement la transition sous de nombreux angles : spirituelle, culturelle, écologique, numérique ou encore financière. Le forum s’est conclu par une célébration originale à l’église Saint-François de Louvain-la-Neuve. Dimanche, la plupart des participants ont rejoint les 50.000 belges qui ont marché ensemble pour le climat à Bruxelles.

God's talentsSophie Izoard à Riv'espérance
Lumières d'islamsRencontre avec Mohamed El-Bachiri
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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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