Un camp de scouts solidaire avec des enfants des quartiers de Marseille

" Merci seigneur pour ce repas et à tous bon appétit !" Assis sur des grandes bâches au sol, les enfants, âgés de 6 à 8 ans, applaudissent. Après une matinée chargée, un grand plat de risotto les attend sous les arbres, dans ce site naturel de 300 hectares appartenant aux Scouts et Guides de France.

Sur les vingt enfants présents, quinze viennent de groupes scouts de Marseille et d’Aix-en-Provence, et cinq viennent de partenariats avec des associations œuvrant dans les quartiers de Marseille : le Secours catholique, Ozanam espérance banlieue et Valdoco contre le décrochage scolaire. 

Le « vivre-ensemble » dès le plus jeune âge

Blonds ou bruns, aux origines multicolores, ils racontent avec joie leurs activités préférées, comme Gabriel, 8 ans :

Rigoler ensemble, dormir ensemble, manger ensemble, tout ce qui est ensemble, tu vois ! Hier, on a regardé un spectacle de cirque et on a mangé des pop-corn !

Les enfants sont petits, donc les activités tournent beaucoup autour de l’imaginaire. Ce camp se concentre sur l’univers du cirque. À travers des grands jeux dans la forêt et des olympiades, ils vont devoir retrouver les couleurs et les éléments de costume de clowns qui les ont perdus.

"Dans chaque activité, on trouve ce qu'on appelle des "grandir" " nous explique Jonathan Williame, équipier territorial à Marseille, et chargé de mission diversité et inclusion chez les Scouts et Guides de France :

On va apprendre aux enfants à grandir avec leurs mains, à grandir avec leur corps, à grandir avec les autres, à grandir spirituellement.

Des parents émerveillés

Chez les Scouts et Guides de France, les Farfadets (6-8 ans) sont encadrés par leurs parents. Hayet est venu avec son neveu et sa fille, dans le cadre du partenariat avec le Secours Catholique :

J'ai vu ma fille changer. Avant, elle ne pouvait même pas s'asseoir comme ça sur l'herbe ou toucher, par peur des fourmis, tout ça. Là, elle s'éclate, elle court partout !

Sortir de sa zone de confort

Hayet confie quand même avoir eu peur avant de venir. C’est vrai que c’est un challenge, avoue Jonathan Williame:

Ce sont des familles citadines. Il y en a qui vont découvrir ce que c'est que de dormir en tente, cuisiner sur des brûleurs à même le sol et manger par terre, coupé du monde et en contact direct avec la nature. C'est l'aventure ! 

Ce camp avait aussi une dimension interreligieuse. Le dimanche, un temps spirituel était prévu avec un aumônier catholique et un aumônier musulman.