Haute-Loire
L'annonce a fait l'effet d'une bombe sur la commune de Laussonne. Le retrait de l'entreprise Royer du projet de reprise de Boissy Chaussures, dévoilé par nos confrères de l'Eveil de la Haute-Loire, laisse une quarantaine de salariés sur le carreau. Personnellement impliqué sur le dossier, le député Laurent Wauquiez fait part de sa déception mais promet un accompagnement renforcé.
Dès le mois d'octobre 2024 , Laurent Wauquiez avait qualifié le dossier de "complexe". Mais la quarantaine de salariés voulait encore y croire et l'implication du conseiller spécial de la Région Auvergne Rhône Alpes laissait alors la place à un peu d'espoir. Celui de trouver un repreneur motivé pour faire perdurer le savoir-faire développé à Laussonne depuis des décennies. Les services de la collectivité régionale avaient même réussi à convaincre le groupe Royer à s'intéresser à cette usine située à plus de 600 km de son siège social en Bretagne. Un intérêt sincère qui est allé jusqu'à la visite de Boissy Chaussures par le PDG du groupe propriétaire de la fameuse marque Kickers.
Mais finalement, ce mercredi 12 mars 2025, les salariés ont été prévenu que l'unique société qui avait fait part de son intérêt pour une reprise ne donnerait pas suite.
En cause, selon Laurent Wauquiez, le contexte économique avec "un climat international compliqué" et des "risques sur la fiscalité française". Pourtant le conseiller spécial l'assure la région a fait le maximum en proposant un accompagnement à hauteur de 500 000€ sur un investissement d'un million d'euros. Pas suffisant, donc, face aux incertitudes du moment avec une question centrale "y-a-t-il, aujourd'hui, un marché suffisant pour de la chaussure made in France ?" explique le parlementaire altiligérien.
Cette question en ouvre d'autres. Le dossier Boissy Chaussures marque-t-il un coup d'arrêt dans les projets de réindustrialisation de la France et notamment en région Auvergne Rhône Alpes ? Non selon Laurent Wauquiez qui concède tout de même que "le climat économique est plus difficile qu'avant" mais qui ne veut pas céder au pessimisme "on ne doit pas baisser les bras ! Notre devoir (d'élus) c'est de toujours continuer à se battre" et de rappeler que "parfois ça marche, parfois ça ne marche pas".
Pour Laussonne ça n'a donc pas marché. Alors il faut maintenant se tourner vers les salariés qui vont définitivement perdre leurs emplois. "Je pense d'abord à eux" explique le député Les Républicains de Haute-Loire "ceux qui se sont impliqués dans ce projet (de reprise)" mais aussi "pour les élus" du territoire qui voient une unité de production historique fermer ses portes.
Une fois l'annonce digérée, les ex Boissy devront se tourner vers l'avenir et Laurent Wauquiez l'assure "nous serons là pour les accompagner dans leurs reconversions. Pour les aider à rebondir" et de promettre un accompagnement individualisé "car il y a des profils très différents. Certains sont proches de la retraite, d'autres non".
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