Afin de devenir médiateur, une formation reconnue par l’Etat d’une durée de deux ans est nécessaire. "C’est une profession à part entière" affirme Catherine Guinle, médiatrice familiale au sein du Centre de la Famille et de la Médiation, une association basée à Lyon. Ce professionnalisme est essentiel pour permettre aux personnes accompagnées de se sentir complètement rassurées et entre de bonnes mains. La médiation est également intégrée dans le code civil, ce qui signifie que le juge aux affaires familiales peut la proposer à des familles en conflit juridique. "Des personnes séparées peuvent venir en médiation pour s’organiser sereinement concernant la garde des enfants" note Catherine Guinle. Au sein du Centre de la Famille et de la Médiation, le processus débute par un entretien individuel d’une heure trente suivi d'un autre entre les personnes concernées : "cela peut durer deux heures, on prend le temps" ajoute la médiatrice familiale.
Comme pour tous les secteurs d’activités, la crise sanitaire a obligé le Centre de la Famille et de la Médiation à adapter son activité. "Lors du premier confinement, nous avons continué la médiation par téléphone et en visioconférence. Cela nous a permis d'élargir notre façon de fonctionner. La visioconférence demande certaines précautions, on demande aux personnes d’être isolées et de ne pas enregistrer. Il arrive que les gens soient plus libérés car ils sont chez eux dans un environnement qu’ils connaissent" détaille Catherine Guinle. Depuis le deuxième confinement, les services de médiation sont considérés comme des motifs dérogatoires. L'association a pu reprendre son activité normalement. "La visio permet de bien travailler mais être en présence permet une vraie rencontre et une vraie relation humaine comme on en a l’habitude" ajoute la médiatrice familiale.
Catherine Guinle insiste sur l’importance d’intégrer complètement les services de médiation aux politiques de prévention notamment pour le bien-être des enfants : "ce qui est essentiel à prendre en compte est la souffrance des enfants, conserver des bonnes relations entre parents est une bonne chose pour eux" explique la médiatrice du Centre de la Famille et de la Médiation. Les associations de médiateurs fonctionnent en partie grâce à des subventions du Ministère de la justice ou encore de la Caisse d’Allocation Familiale. Un financement qui permet de rendre ce service accessible à tous : "un barème national est proposé qui va de 2€ pour les personnes qui touchent moins que le RSA jusqu’à 131€ pour les personnes gagnant plus de 5 300€ par mois". Georges, un auditeur de RCF insiste sur la nécessité de faire connaître la médiation pour éviter des drames familiaux.
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