Élevage équin en Normandie : des formations pour répondre aux besoins du secteur

Première région d'élevage de chevaux en France avec près de 13 000 naissances d’équidés par an, la Normandie est aussi la première en nombre d'emplois dans la filière équine. 18 000 postes dans le secteur selon le Conseil des chevaux de Normandie. Parmi ces salariés, 10% se forment dans la région. 

Se former aux techniques d’élevage dans l’Orne

En Normandie, 36 centres dispensent des formations dans le domaine équin. Parmi eux, la Maison familiale rurale de Balleroy dans le Calvados ou la MFR de Vimoutiers.
Mais aussi, l'Institut français du cheval et de l'équitation, IFCE, dans l’Orne : une dizaine d'élèves y feront leur rentrée en novembre, à deux pas du Haras du Pin. Une formation en technique d'élevage équin y a vu le jour. « C’est une formation très pratique avec beaucoup de manipulation de chevaux, détaille Clothilde Gourtay, coordinatrice de la formation. C'était une demande des patrons de la filière qui souhaitaient une formation plus ciblée “cheval”.  Il y a en effet des spécificités dans ces métiers-là par rapport aux autres espèces. Les formations initiales n’étaient pas assez spécialisées. Donc, les personnes qui répondaient aux annonces liées à ces métiers (techniciens d’élevages, assistants d’élevages, responsables d’élevage…) n’avaient pas forcément les qualifications nécessaires. Les chefs d’entreprise se retrouvaient donc à embaucher des personnes qui ne répondaient pas pleinement à leur demande. » 

L’élevage équin : un secteur normand en tension

Cette formation en technique d’élevage équin est une réponse aux demandes des professionnels d’un secteur en tension pour Clothilde Gourtay. « Ce métier est en tension depuis plus d’une dizaine d’années maintenant. Il y a énormément d’offres d’emploi surtout en Normandie, dans le berceau de l’élevage. On a donc créé cette formation pour répondre à ce besoin. »

Située au Haras du Pin, l’IFCE offre donc une formation au cœur de la filière équine normande. Le cursus, dispensé sur un an avec quatre mois de stages, leur permet donc de se former sur place, au sein d’entreprises normandes. « Les stagiaires vont plutôt se tourner vers les entreprises normandes, observe Clothilde Gourtay. Les activités d'élevage les plus importantes sont bien sûr en Normandie avec notamment les courses, les trotteurs, les pur-sang… »