Cet été sur RCF en Normandie, on vous propose une plongée immersive dans le monde des courses hippiques. Timothée Peigney a rencontré les acteurs qui animent la discipline, de la naissance du crack jusqu’aux émotions du parieur. La série est en huit épisodes à écouter à raison d’un par semaine, tous les mercredis à 17 h 30 ou en podcast ici.
Depuis 60 ans, le haras du Vivier, près de Houesville dans la Manche, élève des poulains et des pouliches dans l’objectif d’en faire des cracks de la course. Thomas Roue-Lecuyer est la troisième génération à perpétuer l’entreprise familiale. La spécialité de la maison est l’élevage de trotteurs, catégorie de chevaux de courses qui fait la renommée du département. Il faut les différencier des galopeurs qui pratiquent une manière de courir différente leur permettant d’aller un peu plus vite.
Comment fonctionne un élevage de chevaux ?
La clé de l’élevage lorsqu’on élève des poulains et des pouliches, c’est l’ascendance. Les éleveurs choisissent des parents dont les performances ont été convaincantes pour transmettre ce patrimoine génétique à une nouvelle génération. Évidemment, la génétique n’est pas la seule chose à prendre en compte dans la carrière qu’aura un équidé, mais ils essayent de maximiser les chances d’en faire un bon compétiteur. De nos jours, les inséminations se font majoritairement, artificiellement. Un cheval qu’on appelle étalon (qui signifie cheval mâle reproducteur) est choisi pour récupérer sa semence qui sera introduite dans l’utérus des juments. Au bout de onze mois de gestation, la jument donne naissance à un poulain qui sera en général gardé jusqu’à ses 18 mois avant d’être vendu.
35 à 40 poulains par an
Au haras du Vivier, Thomas Roue-Lecuyer voit naître 35 à 40 poulains par an, avec des naissances qui s’étalent de janvier à juin : « C'est la grosse saison. Cette période comprend les poulinages et après, on ramène les juments à la saillie pour avoir un poulain l’année d’après ». Pour ceux qui ont déjà un an et qui devraient être vendus prochainement, le travail de Thomas réside surtout dans l’observation pour ne pas qu’ils se blessent ou qu'ils soient en mauvaise santé. Les ventes se font grâce au bouche à oreille et à la réputation qu’ont acquise certaines maisons. Il existe aussi des ventes aux enchères où l’on retrouve un carnet de filiation des bêtes permettant de créer de la demande si les ancêtres sont prestigieux. À noter que ce n’est pas la seule source de revenu pour les éleveurs. En plus des ventes, les éleveurs touchent, sous forme d’une prime, 12.5 % des gains d’un cheval issu de leur haras. L’argent n’est pas déduit des prix à la fin de chaque course mais bien versé en plus à l’éleveur.
Une fois vendus à des passionnés, les chevaux sont confiés à des entraîneurs, mais ça, vous pouvez le découvrir dans l’épisode deux de la série « Le pied à l’étrier » de Timothée Peigney. C’est tous les mercredis de l’été à 17 h 30 sur votre antenne ou à retrouver en podcast en cliquant ici.
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