Inauguré cette année comme une extension du traditionnel marché de Noël d'Angers, le marché de la place Molière peine à attirer les visiteurs. Située à 700 mètres de la place du Ralliement, cette nouvelle zone semble victime d’un manque de communication et de visibilité.
Un lancement plus compliqué que prévu. Depuis le 4 décembre, le marché de Noël place Molière à Angers est ouvert. Mais la dizaine de chalets qui le compose reçoivent peu de monde. “On a fait des journées à 30, 50, 120 euros”, explique Marco, l’un des exposants qui a fait la route depuis le Lot et Garonne.
La situation met à mal les commerçants qui exposent. En effet, les prix de location des chalets sont élevés. Lou, exposant venu de Grenoble, partage son désarroi : “Pour notre part, on a payé 7 700 euros. Ce qui est énorme pour un chalet.”
À cela s’ajoutent les salaires ainsi que les frais de logement et de déplacement pour les commerçants qui ne viennent pas de la région. Certains d'entre eux craignent de finir ce marché dans le rouge. “On n'imagine pas se verser un salaire", déplore Lou. "On va même devoir mettre de notre poche pour rembourser le chalet”.
Mais à quoi est dû cette faible affluence ? Selon Marco, à une absence de communication suffisante en amont du marché. “En événementiel, on sait qu’avant de lancer un projet comme ça, il faut créer une dynamique : parler aux médias locaux et sur les réseaux sociaux. Sauf que là, ça n’a pas été fait. Beaucoup d’Angevins nous ont dit qu’ils n’étaient pas au courant de cette extension du marché”.
Le commerçant ajoute qu'au début du marché, lui et ses collègues de la place Molière ont dû organisé eux-mêmes des animations et des rencontres avec les médias locaux.
La société 2A Organisation, responsable notamment de la location des chalets, nous explique que la charge de la communication est partagée avec la mairie d’Angers. Ses représentants indiquent qu’une communication accrue et des animations ont été mises en place depuis le weekend du 14 et 15 décembre pour tenter de pallier ce problème et amener le public du côté de la place Molière.
Face à ces critiques et à la grogne des exposants, l’adjoint au commerce d’Angers, Stéphane Pabritz, s’est exprimé dimanche dernier. Il a affirmé qu’il était “hors de question que ces bosseurs repartent d’Angers en ayant perdu de l’argent”. Cependant, aucune mesure concrète n’a encore été annoncée pour l’instant si cela devait se produire.
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