Législatives en Occitanie : l’influence de Carole Delga et Michaël Delafosse

En 2022, il y avait eu des alliances dans la gauche. La NUPES s’était formée juste après l’élection présidentielle, présentant des candidats dans toute la région. Mais comme le dit Ludovic Trabuchet, journaliste au Midi Libre : « tout le bloc autour de Carole Delga et Michaël Delafosse, les deux poids lourds du PS dans la région, avait appelé à des dissidences. Dans quasiment toutes les circonscriptions, il y avait eu des candidats dissidents ». Mais cette année, peut-être que « le moment de gravité » a réuni les esprits. La présidente de région et le maire de Montpellier soutiennent le Nouveau Front Populaire. «L’alliance fonctionne plutôt bien, elle est solide, en tout cas en apparence », selon Ludovic Trabuchet.

Quelques exceptions, qui risquent parfois gros

Malgré une unité globale, Carole Delga a placé quelques candidats socialistes dans des circonscriptions bien spécifiques. Mais d’après notre confrère, ce n’est pas sans risque : « il peut y avoir un émiettement des électeurs de gauche, et possiblement laisser le second tour aux candidats Renaissance et Rassemblement National ». L’exemple le plus médiatisé dernièrement : la première circonscription de l’Aude. Philippe Poutou est le candidat de la coalition pour le Nouveau Parti Anticapitaliste. Un parachutage qui n’a pas plu à Carole Delga, qui y a placé Aurélien Turchetto, candidat divers gauche. Un choix symbolique, puisque selon Ludovic Trabuchet, « cette circonscription est ingagnable » par la gauche, quasiment acquise au Rassemblement National.