En Belgique, un entrepreneur sur huit a entre 20 et 30 ans. Mais est-ce suffisant ? Est-ce qu’aujourd’hui, l’école prépare les jeunes et leur permet de développer leurs propres activités ? Le jeune belge a-t-il l’esprit d’entreprendre ?
Frédéric Matriche reçoit Thierry Villers - directeur de l'ASBL les jeunes entreprises, Margot Blanchard - chargé de l'accélération des réseaux et des ventes des jeunes entrepreneurs au Venturelab de Liège et Maxime Defays, co-fondateur, responsable communication et crowdfunding chez Upstage Communications.
Thierry Villers : je ne sais pas si on peut dire qu'il y ait un avantage, c'est juste une envie et aussi un besoin. D'abord bien sûr, toutes les régions du monde ont besoin d'entrepreneurs, de personnes qui entreprennent pour créer de la valeur, pour créer de l'emploi.
Parmi d'autres, quand un jeune de l'enseignement secondaire, ou du supérieur, va prendre des voies, et dans toutes les voies qu'il va prendre, il aura toujours plusieurs options. L'option de devenir salarié de l'entreprise et aussi l'option de devenir indépendant, entrepreneur, et donc de créer sa propre structure. Je pense que c'est avant tout une question d'envie, de volonté, mais ça se construit aussi.
Il y en a chez qui entreprendre est inné ; d'autres chez qui ça se développe parce qu'ils sont dans un milieu avec des parents, ou des amis concernés par l'entrepreneuriat. On peut en témoigner dans certains projets qu'on fait avec des jeunes. Parfois, nous voyons le jeune qui, dans une équipe au départ, n'était vraiment pas motivé et qui, finalement, devient le leader de l'équipe. Là, on voit bien que c'est quelque chose qui peut se développer parce qu'ils se prennent au jeu, ils prennent goût au projet, au processus. Je pense qu'un état d'esprit, c'est quelque chose qu'on peut développer chez les jeunes.
Margot Blanchard : ma première idée c'était également d'oser, oser les lents optimistes, mais pour ne pas être trop redondante, je dirais de s'entourer à toutes les étapes, de s'entourer dès qu'on a une petite idée, la transmettre, s'entourer pour savoir où est-ce qu'on peut aller chercher de l'aide dans son parcours, s'entourer pour grandir tout au long de sa vie et surtout de sa vie entrepreneuriale.
Maxime Defays : je pense que l'entourage aussi c'est vraiment quelque chose d'important et d'être accompagné. On associe souvent l'échec à quelque chose de très négatif, par exemple, alors qu'en fait, il y a des très grands entrepreneurs qui ont des entreprises qui fonctionnent très bien, qui ont essayé énormément et ils ont persévéré. parce qu'on a le droit de se tromper, on a le droit d'essayer certaines choses, et puis on évolue. Mon entreprise, on l'a fondée il y a deux ans, mais ça fait quatre ans qu'on est dans le projet ; on a plus du tout la même tête qu'il y a quatre ans, heureusement !
Frédéric Matriche et ses invités débattent sur des thèmes de société qui font l'actualité. Personnalités et anonymes, experts et novices, jeunes et adultes, témoins et politiciens, pour et contre : le débat est ouvert.
Chaque lundi à 13h10, rediffusions mardi à minuit et 18h10 & samedi à 3h et 18h10, sur 1RCF Belgique.
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