Geoffrey Laurent vient de passer un an en camping-car en famille. Une incroyable aventure destinée à mieux faire connaître les patronages, ces œuvres d’éducation populaire nées à Marseille au début du XXè siècle. Il revient sur Dialogue RCF nous raconter son expérience et il n’est pas venu seul.
Il y un an, à la même époque, c’était l’effervescence chez Goeffrey et Carine. Ils s'apprêtaient à partir avec leurs deux enfants Paul, 10 ans et Marie, 8 ans en camping-car, parcourir les routes de France. Un projet original pour attirer l’attention et faire connaître, aux villes, aux paroisses, aux diocèses les patronages, ces œuvres de jeunesse d’éducation populaire, vulgarisées à Marseille au début du XXème siècle, par les prêtres Jean-Joseph Allemand en encore Timon-David.
Geoffrey a été à la tête du patronage d’Allauch pendant dix. De cette expérience, il se souvient d’un lieu de joie, d’éclats de rire, de jeux, de partage, en un mot un lieu où s’exprime la vie.
Pourtant, cela n’a pas toujours été simple pour la famille Laurent de sortir de son confort pour habiter entre les murs exigus d’un camping-car, pour faire connaître les “patros”, ces œuvres qui, à l’heure du numérique et de la société 2.0 semblent appartenir au temps lointain de nos grands-parents. Mais ils ne se sont pas découragés pour autant, arpentant les rues des villes et des villages pour montrer l’intérêt de ces œuvres d’éducation, qui prônent la fraternité et les jeux en chair et en os, loin des écrans et de leur attraction irrésistible. Leur énergie a payé, beaucoup se sont laissés convaincre.
Sur les 180 paroisses parcourues sur près de 60% des diocèses de France, 80 projets sont désormais sur les rails.
De retour à Marseille au début de l’été, ils égrènent leurs souvenirs avec nostalgie. Carine confie qu’il a fallu atterrir. “On a vraiment vécu quelque chose de très très beau et se dire que c’est déjà fini, ce n’est pas facile”, explique-t-elle.
Les yeux pétillants, elle se rappelle de cette journée d’hiver à Laval où il pleuvait beaucoup, les gouttes martelaient violemment le toit du camping-car. En résumé, ce n'était pas la joie, mais miracle, Charlotte, une institutrice du coin, leur propose de venir s’installer en famille chez elle, le temps que l’orage passe. Carine fait l’incroyable expérience de la providence de Dieu qui les devance, surtout lors des moments de galère. “On était souvent accueilli à la dernière minute, raconte Carine, j’étais aussi partie pour ça, pour lâcher prise et m’ouvrir à l’imprévu de Dieu”. Elle a été comblée au-delà de ses espérances, pourtant elle a mis huit mois à adhérer au projet fou de son mari Geoffrey.
Geoffrey, lui, reste plus que jamais décidé à promouvoir les patronages, mais “plus en camping-car parce qu’il faut vraiment que les enfants retournent à l’école”, plaisante-t-il. Il continue d’être à la disposition de tous ceux qui veulent se lancer dans toute la France.
De ces dix mois passés en camping-car, il garde en tête la beauté de l’hexagone, de ses clochers, de ces habitants mus par l’envie de donner et de se donner.
Toute bonne aventure a une fin et Paul et Marie ont repris le chemin de l’école, fiers de dire qu’ils ont des copains aux quatre coins de la France.
Plus d'infos, ici
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !