Sabah Rahmani, rédactrice en chef adjointe du magazine Kaizen nous parle de la légende du colibri.
Cette légende amérindienne raconte qu’un jour, un immense incendie ravageait la forêt. Les animaux terrifiés assistaient impuissants au désastre. Tous, sauf le petit colibri qui s'activait en allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Au bout de quelques allers et retours, le tatou voyant la scène, était agacé par cette agitation dérisoire, et lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! ». Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part ». Cette métaphore invite chacun à agir à son niveau dans la préservation de la planète.
À l’heure du réchauffement climatique et de la perte de la biodiversité dans le monde, certes les petits gestes peuvent paraître dérisoires, mais reproduits à grande échelle, ils réorientent vraiment les tendances de choix de consommation et inspirent des millions de personnes. Ils nous questionnent sur notre vie et nos impacts, nous invitent à plus sobriété, d’autonomie et de coopération. Un chemin indispensable pour ouvrir de nouveaux horizons, et participer à co-construire un monde plus respectueux du vivant. Alors, observer les beautés de la nature est sans doute la première des inspirations pour l’honorer, la respecter et nous aider à changer nos comportements quotidiens. Et pour le coup, nos amis les oiseaux sont en effet de magnifiques ambassadeurs.
Sabah Rahmani salue particulièrement les initiatives de la LPO, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, notamment dans les jardins pour les particuliers qui ont la possibilité d’être des refuges pour les oiseaux. Elle garde notamment un très beau souvenir d’un témoignage d’une bénévole de la LPO qui avait créé un refuge dans son jardin. Cette dame avait pris conscience que l’on n’a pas besoin d’aller très loin pour participer à la sauvegarde du patrimoine vivant. Elle était même étonnée que l’on puisse installer un refuge LPO sur un balcon, en faisant des choses très simples, comme installer une jardinière de plantes aromatiques, sur laquelle on dispose un nichoir à insectes pour former un micro milieu.
Côté jardin, cette dame avait fait quelques aménagements simples aussi. Elle a conservé tout qui est propice à la biodiversité, par exemple en conservant une haie naturelle et un grand chêne ; en plantant des haies bocagères avec des arbustes à baies, comme l’aubépine qui a l’avantage de protéger les nids d’oiseaux contre les prédateurs. Elle a aussi laissé pousser quelques plantes sauvages, renoncé évidemment à tout produit chimique, et fait le choix de ne pas tondre systématiquement toute la pelouse, en créant des petits chemins fleuris.
Ces aménagements permettent en effet d’observer plus de faune, d’oiseaux, d’insectes, de papillons, de libellules, etc. Finalement, elle s'est rendue compte qu’au jardin, les animaux sont chez eux. Et ce petit geste de colibris, avait inspiré et motivé cette dame pour devenir coordinatrice bénévole en valorisant ces refuges à travers des animations de sensibilisation pour grands et petits. Comme dit le proverbe : « Les petits ruisseaux font les grandes rivières ».
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